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Hors du bocal
30 mars 2011

Oublie ce jour

Jeudi 07 octobre 2010 : Oublie ce jour

Clothilde est au travail et pense à Nat. Elle est heureuse de savoir qu’il passera la voir dans la soirée, même si ce n’est que pour une heure. Désespérée, vous dites ? Bonne poire ? Peut-être…

Oh, un message de la mère de Clo :

-          On va chez toi avec Gary monter ta nouvelle table et tes chaises.

Clothilde est toute contente, elle va enfin se débarrasser de sa table de jardin et pour recevoir ses amis lundi, cela fera tout de suite beaucoup plus classe !

La patronne de Clo arrive vers son bureau et, voyant que les vieux dossiers s’amoncèlent, lui propose quelque chose.

-          Mademoiselle ? Je sais que vous êtes là tous les matins depuis un mois mais apparemment, en ce moment, il y a beaucoup de travail donc… Pourriez-vous venir quelques après-midi en plus pour épuiser le stock ?

Clo n’aime pas son travail, mais il faut bien le dire, en ce moment, ses comptes sont à secs parce que la vie à Montpellier est chère, alors :

-          Pas de problème, je verrais quels après-midi je peux me libérer la semaine prochaine.

Maître Claire Saval est ravie, Clo aussi parce qu’elle sent qu’elle sera très bientôt prise à plein temps.

-          Elle se rend compte qu’elle a beaucoup trop besoin de moi !

La fin de la matinée arrive vite et Clothilde peut enfin rentrer chez elle, son I-pod toujours en marche. Il fait chaud pour un mois d’octobre.

-          Le temps est vraiment détraqué, on va tous mourir dans peu de temps ! En 2012 ?

Clo rentre chez elle et voit toute contente que sur son portable s’affiche un appel de : Nat

Nat, qui n’est attendu par Clothilde que pour 18h ou plus, a appelé vers 13h, de sa voix mélodieuse et inexplicablement touchante pour la jeune femme. Finalement, il veut passer maintenant ! C’est toujours une joie pour Clothilde de le voir à l’improviste et plus tôt que prévu. Serait-ce parce qu’il n’avait plus de monnaie et que Clothilde lui a acheté des cigarettes qu’il est venu plus tôt, ou parce qu’il avait envie de la voir plus qu’autre chose ? Mystère...

L’ancienne table de jardin encore avec les chaises, et les nouvelles chaises Conforama en plein milieu de sa pièce de séjour : Carole déteste le désordre, mais elle s’en accommodera pour une fois, c’est pour la bonne cause. Et puis, son frère est venu lui monter ses chaises : Exploit !

Clothilde a toujours été très dure avec ses frères, mais c’est parce que dans le passé ils l’ont tellement rejeté qu’elle s’est forgé une image d’eux vraiment peu reluisante. A ses yeux, elle n’a pas vraiment de frères.

Nat arrive, avec le même costume.

-          Alors là, se dit Clo, il l’a fait exprès !

Il enlève sa veste et sourit d’un air goguenard à la jeune femme.

-          Ça va aller, tu vas pouvoir supporter la vue sans me sauter dessus ?

Clothilde rit jaune. Crétin.

 Ils sont heureux de se voir. Clo lui donne ses cigarettes et ils se mettent tous deux à fumer. Pour une fois, elle en fume plus que lui. Il faut savoir que Nat achète deux paquets de cigarettes par jour, ce qui était, au début de leur relation, un exploit pour Clo, est devenu une habitude de le voir autant fumer.

Clothilde raconte à Nat qu’il  aura plus de monde que prévu à la petite soirée lundi et qu’elle a vraiment hâte d’y être.

-          Oh  la la, Jeremy, Austin et moi dans la même soirée. Lance Nat en rigolant. Avec Jen ! Elle va pleurer en repartant, je te préviens !

Il faut savoir que Nat n’a jamais pu supporter Jen. Déjà parce que, je vous le rappelle, elle a fait du mal à Clo, qu’elle ne supportait leur relation à tous deux, mais également parce qu’il ne l’a pas aimé dés leur première rencontre.

-          A mes yeux, c’est le truc le plus moche de toute la planète !

-          Arrête, minauda Clo en essayant de calmer les choses. Elle n’est pas si laide que cela.

-          Si ! Et en plus, elle est conne !

-          Oui mais ça va être drôle, elle vient avec son gigolo. Un gigolo qui lui fait des crises de jalousie d’ailleurs. Bizarre ? Vous avez dis, bizarre ?

-          On ne peut pas se permettre d’être jaloux quand on sort avec ça !

Clo sait que les paroles de Nat sont très dures et qu’il a des idées très arrêtées. Il ne fait plus confiance au genre humain et il juge les personnes sans réellement les connaître. Il faut pourtant bien reconnaître que Nat a très souvent raison et que toutes les fois où Clo a été déçu par quelqu’un, il l’avait déjà prévenu dés le départ.

-          Je me suis mise dans le pétrin avec Juliette et Dan, ils pensent qu’il y aura peu de monde. Et il va  y avoir des filles. Juliette va être jalouse.

-          Qu’elle le laisse respirer un peu aussi elle. C’est quoi ces filles qui nous empêchent de vivre ?

-          Je t’empêchais de vivre moi ? J’étais jalouse ?

Nat est gêné. Aïe, un sujet épineux.

-          Je ne parlais pas de toi, bien sur.

-          Je suis une fille.

-          Oui mais tu es différente.

-          Merci, je ne me pense pas autant jalouse que Juliette. Mais en même temps, si Dan passe son temps à draguer tout ce qui passe, je comprends.

-          Et alors ? S’il a envie ?

Clo voit rouge. Nat n’était pas comme cela au début de leur relation. Il était même un peu jaloux et jamais il n’aurait trompé Clo.

-          Je ne pourrais pas sortir avec un homme qui drague une autre femme que moi, ajouta Clo.

-          Tu ne vas pas changer quelqu’un.

-          Non je ne le changerais pas mais je ne sortirais pas avec lui. Je ne supporterais pas cela.

Un silence tendu se créé entre eux deux. Nat a des pensées bien différentes de Clo. Il est un peu libertin, il dissocie le sexe de l’amour. Clo le comprend, mais ne l’accepte pas. Heureusement, Nat n’était pas comme cela durant leur relation. Qu’est-ce que tu en sais, petite fille ?

Clothilde refuse de penser que Nat ai pu la trompé durant les deux années de leur vraie relation. Il avait cru pouvoir changer pour elle mais n’avait pas réussit. C’était une des raisons pour lesquelles ils se sont quittés.

-          Une des raisons pour lesquelles Nat ne reviendra, pensa Clo, parce qu’il sait qu’il me rendra malheureuse…

Pendant toute la discussion, Clo observe Nat, elle essaye d’être un peu plus naturelle. Clo le trouve tellement beau. Il lui sourit tendrement, il la regarde de cet air irrésistible, comme si elle était la plus belle à ses yeux. Pourquoi deux êtres s’aimant autant ne peuvent-ils ne pas être ensemble ?

-          Lundi soir, lança Clo d’un air détaché, Juliette et Nat dormiront sur le clic-clac du salon. Tu dors avec moi ?

-          Non, bébé.

-          Quoi ? Mais pourquoi ?

Clo eut chaud d’un coup. Elle sait que ce n’est pas bien et que Nat a raison mais… Que voulez-vous ?

-          Non je ne dormirais pas lundi soir avec toi, il faut arrêter les bêtises maintenant. Il faut que je te laisse un peu tranquille. Il faut que tu ailles mieux.

Clo tente une petite moue qui fait sourire Nat.

-          Ça ne marche pas, non plus !

Ils sont tous deux complices et se comprennent sans se parler. Mais Clo a vraiment envie de dormir avec lui.

-          De toute façon, on ne couchera pas ensemble, tu le sais bien, tenta la jeune femme. Tu as trop mal à l’estomac pour avoir une vie sexuelle normale et, moi, je serais beaucoup trop fatigué et ivre pour faire ce genre de choses.

Mais Nat est inflexible. Ce qui est d’ailleurs bien la première fois. Il lui dit qu’il a parlé à son meilleur ami Austin la veille et, en écoutant ses blessures de cœur à cause de son ex, Austin lui a conseillé de laisser Clothilde tranquille car la situation avait beaucoup trop durée.

-          S’il te plait… Le ton de Clo se fit suppliant. Tu n’as vraiment aucun respect pour toi, petite fille.

Nat refuse encore et encore. Il essaye de ne pas être trop dur mais il a l’air décidé à se tenir à ses nouvelles décisions. Clo est étonnée, c’est bien la première fois que Nat refuse de dormir avec elle.

Le couple d’amoureux s’est séparé deux ans auparavant mais Nat et Clo n’ont jamais réussis à réellement se séparer. Ils ont eu le coup de foudre l’un pour l’autre quatre an auparavant et on une relation fusionnelle. Nathanael est le meilleur ami de Clothilde et arrêter de se voir ou de s’appeler a toujours été chose impossible pour eux.

Ils ne sont plus ensemble pour plusieurs raisons, et par la faute de Nat qui a trop de problème et qui fait souffrir sans le vouloir sa chère et tendre. Malheureusement pour Clo, quand elle aime, ce n’est pas à moitié. Malgré le fait qu’elle n’ait jamais pardonné plusieurs erreurs de Nat, elle sait qu’il est ainsi à cause de la vie instable qu’il a eue et connait son bon cœur et sa fragilité sous cet aspect dure et impénétrable. Elle l’attend depuis des années et, même si elle suppose qu’il ne reviendra jamais, elle n’arrive pas à se passer de lui.

-          J’ai envie de l’embrasser, se dit la jeune femme. Il faut que je l’embrasse.

Nat commence à se lever, l’heure est déjà passée, il doit partir. Clo l’en empêche et l’embrasse. Elle le sent réticent. Il ne veut que ton bien.

Caro l’embrasse, et l’embrasse encore, elle aimerait le retenir, qu’il ne reparte jamais. Pourquoi l’aime-t-elle autant ? Quatre ans après leur rencontre, après tout le mal qu’il lui avait fait, elle ne pouvait toujours pas se passer de lui…

Ils échangent quelques baisers. Comme toujours c’est Nat qui met fin à leur intermède parce qu’il doit aller travailler.

-          Prends soin de toi ma puce.

-          Toi aussi. Je t’aime…

-          Moi aussi je t’aime, lui murmure-t-il en réponse.

Quelle situation de merde ! Bon courage Clo ! Au bout de quatre ans, il serait peut-être temps de s’y mettre non ?

Il s’en va, Clo a fumé cinq cigarettes. Il serait peut-être temps d’arrêter de fumer aussi !

Son ami Chloé arrive à 15h, Clothilde est ravie de la voir mais elle sent que son amie ne va pas très bien. Elle semble manquer de sommeil. Ses gestes sont un peu compulsifs et elle lui parle de sa mère, chose que Chloé fait rarement. Elle est très pudique et cela touche Clo qu’elle s’ouvre à elle ainsi.

Il faut savoir que Chloé a perdu sa mère presque un an auparavant.

Chloé se sent mal, Clo ne sait pas quoi faire ou quoi lui dire pour lui changer les idées. Quentin, le copain de Chloé, n’a pas l’air de comprendre que les fêtes de fin d’année ne seront plus jamais pareilles pour elle. Il pensait lui remonter le moral en lui proposant de l’emmener au ski avec tous ses amis mais Clo sent et comprend que Chloé n’en a pas envie.

Elle a perdu sa mère ! Ouvrez les yeux les gens ! Hello ! On ne peut pas comprendre et ce n’est pas un petit tour de piste qui va la rendre heureuse comme avant !

-          Il ne veut pas que je reste sans rien faire chez moi, confie Chloé à son amie. Je comprends ce qu’il essaye de faire mais je ne suis pas motivée pour aller à la montagne avec des gens que je connais à peine. En plus, je ne sais pas skier, je serais un boulet !

Laissez-la un peu tranquille ! Même avec toutes les bonnes intentions du monde on ne pourra lui faire oublier que sa mère est partit.

Clo est touchée. Etant très proche de sa mère et ayant vécu un autre genre de traumatisme dans sa vie, elle comprend combien ce doit être dur pour Chloé. Surtout que son amie ne fait rien de ses journées depuis un mois, ne trouvant pas d’entreprise pour commencer ses études en ressources humaines en alternance.

-          Hier, je suis allée acheter un arbre à chat tellement je m’emmerdais. Après l’avoir monté, je l’ai même pris en photo. Tu te rends compte, Clo ? Tu as vu la vie merdique que j’ai en ce moment ?

Les deux jeunes femmes se souris d’un air entendu et Clo propose à Chloé d’aller faire les boutiques le lendemain, pour trouver une tenue pour sa soirée au Grand Bazar, un Bar Lounge du centre ville de Montpellier, et pour permettre à son amie de se changer un peu les idées.

Chloé accepte et Clo doit partir, elle a rendez-vous chez sa psychologue.

Chers lecteurs, je ne vous dirais pas tout de suite pour quelles raisons Clothilde va voir une psychologue depuis quelques mois, mais vous comprendrez peut-être dans les lignes qui suivront, quel genre de traumatisme elle a vécu.

La psychologue se trouve au Polygone, centre commercial du centre ville, au 12ème étage. Clo prend l’ascenseur et prend son mal en patience, elle est un peu claustrophobe.

La psychologue a trente-cinq minutes de retard et, dans la salle d’attente, Clothilde se sent mal à la l’aise. Elle est assise juste à côté d’une autre jeune fille et ose à peine bouger. Elle a des sueurs froides.

Elle échange, pour patienter, des messages avec Austin qui a toujours le cœur brisé. Elle lui dit que depuis qu’il a eu une discussion avec Nat, celui-ci est très motivé pour réussir à la quitter réellement.

-          Je ne lui en veux pas, se dit Clothilde, mais on dirait que la décision vient du fait qu’ils se soient parlé. On dirait bien que Nat a vu l’état dépressif dans lequel est son meilleur ami et qu’il veut éviter cela à Clo.

Ça y est, c’est enfin à elle !

Le docteur Nabal la reçoit dans son bureau. Les fenêtres sont ouvertes et il fait un peu froid, Clo remet sa veste sur ses épaules.

-          Alors, comment allez-vous depuis le mois de juillet ?

-          Mieux, ce n’est pas tous les jours facile mais dans l’ensemble on peut dire que je vais bien mieux que cet été.

-          Je l’ai remarqué tout de suite dans votre manière d’être et de parler. Que s’est-il passé depuis ces derniers mois ?

Clo raconte un peu tout ce qu’elle a fait. Ses baisers avec une femme aux fiançailles de son amie Rosana, le fait qu’elle dort mieux depuis que la psychologue lui ait prescris un petit médicament pour dormir. Non, non, ce ne sont pas des somnifères, c’est un médicament pour réguler le sommeil !

-          Je fais des rêves étranges la nuit. Pas tout le temps, mais ils sont dérangeants.

-          Parlez-moi de ces rêves.

-          Je suis dans la maison de vacances que mes parents possédaient quand nous vivions en Normandie. C’est une maison au bord de la plage. Il fait nuit noire dehors et il y a un orage. Je suis toute seule et je suis effrayée. Il n’y a pas de lumière dans la maison, je suis seule et perdue. Il y a une souris qui me coure après.

-          Une souris ?

Clothilde croise les bras comme pour se protéger.

-          Oui, habituellement je n’ai pas peur des souris. Mais celle-là, elle grimpe partout sur moi, je sens ses petites pattes partout sur mon corps. C’est une sensation terrible.

-          Continuez.

-          J’essaye de m’endormir dans une des pièces mais j’ai tellement peur que je n’arrive pas à dormir. Je me sens abandonner. J’ai l’impression que ma mère m’a abandonnée.

Clo se rappelle étrangement de ce rêve avec une grande netteté, elle l’a pourtant fait quelques jours auparavant.

Le docteur Nabal la regarde au dessus de ses lunettes et lui sourit d’un air énigmatique.

-          Ce rêve est très intéressant. Il est totalement le reflet de ces agressions dont vous avez été victime quand vous étiez petite.

-          C’est  à dire ?

-          La maison de vacances, c’est un des lieux où votre cousin vous a agressé sexuellement. Le noir, l’orage dehors, c’est le fait que vous sentez que personne ne peut vous aider…

-            Personne ne VEUT m’aider. Ils se fichaient bien de ce qu’il aurait pu m’arriver à cette époque, mes frères.

-          Soit. La souris, c’est l’agression sexuelle. Le fait que vous vous protégiez les bras quand vous en parlez, que vous me disiez qu’elle était partout sur votre peau. C’est votre cousin.

-         

-          Le sentiment d’abandon de votre mère, c’est parce qu’à vos yeux de petite fille de 8 ans, votre mère ne vous a pas protégé de lui…

-          … Mais elle m’a toujours surprotégé de tout.

-          Oui, mais pas cette  fois-ci. C’est un traumatisme de l’enfance, un choc. Comme quand on s’aperçoit que le père noël n’existe pas. Vous vous êtes rendu compte que votre mère, malgré toutes ses bonnes intentions, ne peut pas toujours être là et ne pourra pas toujours vous protéger.

Clo ne répond pas, elle se sent un peu vidé mais également moins tendue.

-          C’est très bien, Clothilde, vous avancez. Le fait que vous rêviez de ces choses veut dire que votre cerveau est en train de les assimiler. Il faut continuer comme ça.

Clo lui parla ensuite de sa relation avec Kenn, le charmant jeune homme d’origine Turque, du fait qu’elle avait été étonnée de pouvoir avoir envie de lui mais aussi du fait qu’elle avait encore du mal à se donner à quelqu’un, à un homme.

-          C’est normal, avança la traumatologue, chaque chose en son temps. Déjà, vous vous ouvrez aux autres, vous écrivez à nouveau, vous faites la fête, vous testez de nouvelles choses. Il faut patienter, Clothilde. Les choses iront mieux d’elles même, avec le temps. Je vous revois dans un mois. Pendant ce temps-là, notez sur un papier tous les rêves que vous pourrez faire, nous en discuterons ensemble la prochaine fois.

Avec sa mère, Clo parle de sa séance chez la psy, ainsi que de son rêve qui démontre que, malgré le fait que Nathalie ai toujours été ultra protectrice envers elle, Clo se sent abandonnée par sa mère.

Attention, Nathalie, ce n’est pas en couvant autant son enfant qu’on pourra lui éviter les problèmes de la vie. Une cage dorée ne protège jamais totalement…

Clo explique que si son cousin a vu une faille c’est qu’elle avait déjà une faiblesse et qu’elle était déjà en manque affectif, même avant l’agression.

Nathalie lui explique qu’une fois, toute petite, elle n’était pas descendue de son bus pour allé en maternelle et qu’elle s’était retrouvée seule, abandonné, à hurler après sa mère.

Nathalie, avant de savoir que sa fille s’était fait agresser par son cousin, chose qu’elle n’a apprise que trois ans auparavant, pensait à cet épisode dans le bus car elle s’était demandée pourquoi sa fille n’allait pas bien. Pourquoi Clo avait-elle toujours eu un problème affectif et un stresse enfouie au fond d’elle-même.

-          Je ne veux pas aller voir ta tante, j’aurais trop peur de le croiser…

Clo rentre chez elle et a reçu un message sur un site de rencontre. Oui beaucoup de gens critiquent ces sites, et Clo aussi d’ailleurs. Mais si elle peut réussir à rencontrer quelqu’un et oublier Nat, elle veut mettre toutes les chances de son côté.

Un des hommes qui la drague lui avoue : Je cherche surtout à m’amuser en ce moment.

En temps normal, Clo aurait lâché l’affaire sans répondre, mais elle apprécie la franchise et le lui dit.

Franchement, sérieusement les mecs, c’est clair que c’est mieux d’être franc dés le départ ! Cela vous sert à quoi de mentir aux femmes qui, elles, pensent peut-être trouver quelque chose de sérieux.

Clo se dit que de féliciter un homme pour sa franchise incitera peut-être les autres hommes à suivre l’exemple…

Clo reçoit avant de diner un appel de Nat.

19h : dispute avec Nat au tel

-          Pourquoi est-ce que tu ne veux pas rester dormir lundi soir avec moi ?

-          Parce que ce n’est pas bien.

-          Et pour le week-end que tu m’as promis, tu feras pareil ? Tu ne resteras pas.

-          Je ne sais pas, je n’y ai pas repensé.

-          C’est encore une promesse que tu ne tiendras pas…

-          Si tu veux…

-          J’espère toujours un miracle. Cela ne sert donc à rien de t’attendre…

-          Il ne faut pas, bébé. Notre relation est terminée.

-          Un jour tu m’as fais promettre de t’attendre.

-          Oublies ce jour.

-          Tu veux que j’oublie l’un des jours les plus beaux de ma vie ?

Clo est déçue mais comprend malgré tout ce qu’essaye de faire Nat, il essaye de partir, de la laisser vivre sa vie, et il a raison. Mais abandonner alors qu’elle l’aime autant lui faire tellement de mal…

Avant de s’endormir, elle lui envoie un dernier message :

«  Ce doit être dur pour toi de t’éloigner et pourtant tu le fais. Je suis désolée de te mettre des bâtons dans les roues mais c’est tellement effrayant, une vie sans toi. J’aurais aimée que ce moment n’arrive jamais mais je comprends. Merci mon ange, merci de faire de ton mieux pour que j’avance. J’essaierais de t’aider dans ce sens à l’avenir. Je pense à toi. Tendres baisers.

mvjyv736

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