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Hors du bocal

3 septembre 2011

Un cauchemar, un orage, Amy, une salade, une post rupture, la peur d’un manque

Jeudi 1er septembre 2011

Cette nuit, j’ai vraiment bien dormis, d’un sommeil de plomb. Comme bien souvent dans ces cas-là, j’ai fais un rêve. Rêve qui m’a effrayé au plus haut point et qui a fait ressortir mon sentiment de culpabilité envers mon père.

Je discute avec des copines (qui donc, ça je serais bien incapable de le dire) qui me confient tous les problèmes qu’elles ont avec leur père. En ayant eu aussi beaucoup avec le mien pendant des années et sachant qu’encore aujourd’hui parfois la situation est compliquée, je leur explique également que le mien n’a pas toujours été le père idéal. Là je m’aperçois qu’il est justement derrière nous et a tout entendu. Nous sommes dans une cuisine, il s’empare d’un des appareils ménagers, une sorte de fouet électrique si je me souviens bien, et devant nos yeux il se suicide. C’est digne d’un film d’horreur car il ne meurt pas sur le coup, il s’ouvre la gorge et je suis couverte de son sang. Alors je me rends compte que s’il l’a fait c’est de ma faute et je pleure, je pleure, sans jamais pouvoir m’arrêter. Je me réveille et je prends conscience que je m’en veux de l’avoir délaissé toutes ces années même si je n’avais pas le choix. Il repart désormais vivre en Normandie et je n’aurais plus l’occasion de le voir que peut-être une fois par an. Mon père n’est plus tout jeune : 71 ans, et il a un cancer. Cela fait des années que je me sens coupable, que j’ai l’impression de l’avoir abandonné. Mais que pouvais-je faire d’autre chose quand lui me rendait la vie dure et que moi j’étais incapable de le voir ou de lui parler sans me mettre à pleurer comme une madeleine, le ventre détruit par le stresse ?

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orage6C'est étrange, j’ai remarqué que pour chaque rentrée, depuis mon arrivée sur Montpellier, il y a maintenant huit ans, il y a de l’orage. C’était un signe auparavant à mes yeux que les ennuis recommençaient, que la déprime allait refaire son apparition. Le temps se liguait contre moi pour me dissuader d’aller en cours. Comme si la nature savait que j’étais sur la mauvaise voie, pas à ma place.

Désormais, je n’ai plus de cours, j’ai abandonné ces études que je détestais tant, et je n’ai même plus de travail. Alors cet orage, je lui souris et je l’écoute avec tendresse. Je réapprends à l’aimer car, aujourd’hui, je n’ai pas de rentrée, sauf ma rentrée littéraire.

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Tamagotchi

-          Tu veux que je vienne te voir ou qu’on dorme ensemble ?

Heuuu… Non je ne peux pas dormir avec lui, je ne peux pas ! Je ne veux pas qu’il me touche de cette façon…

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Back to black (Amy)

Il ne m'a pas laissé le temps de regretter
A gardé sa b*te mouillée
Avec toujours son vieux pari
Moi, ma fierté
Et mes larmes séchées
Sans mon mec continuer 
Tu es revenu à ce que tu connaissais
Tellement loin de tout ce que nous avons traversé
Et je tourne en boucle une chanson déprimante
Mes malheurs s'accumulent
Je vais de nouveau sombrer


On ne s'est dit au revoir qu'avec des mots
Je suis morte une centaine de fois
Tu retournes vers elle
Et moi je retourne…


Je retourne vers nous

Je t'aime tellement
Que ce n'est pas assez
Tu aimes souffler et j'aime faire des bouffées

Et la vie est comme une pipe

normal_©Selina_Fenech_Impossible_Love©

Et je ne suis qu'une petite chose se refermant sur elle-même

On ne s'est dit au revoir qu'avec des mots
Je suis morte une centaine de fois
Tu es retourné vers elle
Et moi, je vais de nouveau…

 

 Sombrer, sombrer, sombrer, sombrer…

On ne s'est dit au revoir qu'avec des mots
Je suis morte une centaine de fois
Tu es retourné vers elle
Et moi, je vais de nouveau…

On ne s'est dit au revoir qu'avec des mots
Je suis morte une centaine de fois
Tu es retourné vers elle
Et moi, je vais de nouveau sombrer

Chanson qui me fait penser à mon histoire avec Angel…

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Moi : La nouvelle Miss Météo Canal + elle ne sert à rien. Elle est pas drôle, elle copie trop l’ancienne, elle ne fait que sourire d’un air niais. Bon, elle est jolie, mais ça ne fait pas tout.

Angel : Ouai, la nouvelle Miss météo c’est une salade.

Moi : Pas mal !

 

*********

Discussion avec Tamagotchi quand il vient me voir après son boulot. Un règlement de compte s’impose.

 Il a l’air triste et fatigué, il me fait un peu pitié, mais je ne suis pas malheureuse pour autant, j’ai l’impression de ne rien ressentir. Il essaye d’avancer vers moi et de me prendre dans ses bras mais je lui explique que je ne peux pas, que je ne suis pas assez bien dans ma peau en ce moment pour qu’il me touche. Durant tout le temps où il est resté, il m’a redemandé plusieurs fois de venir dans ses bras.

Moi : Tu vois, tu ne m’écoutes pas quand je parle. Je te dis que je me sens mal et que je ne veux pas être touchée et toi tu me forces presque la main en me demandant de venir te faire un câlin. Trois fois que je te le répète mais apparemment tu ne veux pas comprendre.

Je lui explique que nous n’étions qu’un couple de façade, que lorsque nous sommes juste l’un avec l’autre sans personne, nous n’avons pas grand chose à nous dire. Il est d’accord avec moi mais ça n’a pas l’air de le déranger une vie comme cela, une vie à deux mais en fait tout seul, chacun de son côté. Tout dans les apparences. Trop bien j’ai une petite amie, je ne la connais presque pas mais j’ai une petite amie !

Je lui fais comprendre qu’il a des crises de colère pour un rien et que cela me fait souffrir, stresser. Je suis une personne déjà très anxieuse à la base et depuis quelques temps j’ai réussis à me canaliser mais je ne peux pas me battre pour deux personnes à la fois.

Moi : Je ne pense pas te correspondre. Avant, j’étais patiente et j’essayais de prendre soin des gens, de les aider, je pensais plus aux autres qu’à moi-même. A présent, je crois que j’en ai marre de faire ça. Je veux m’occuper de moi ! Tu as besoin d’être épaulé et rassuré, si tu fais des crises de colères c’est bien parce que tu n’as aucune confiance en toi. Et puisque tu n’as aucune confiance en toi tu ne m’as jamais réellement montré qui tu étais et je ne peux pas être avec quelqu’un que je ne connais qu’en surface, c’est impossible.

Il pleure, un peu. Il se tient le ventre.

Tamagotchi : Tu comprends, mes parents ont toujours eu des sous et je l’avoue, j’ai été un garçon gâté. Je me suis toujours dis que quoi qu’il arrive, je pourrais faire ce que je veux comme études ou autre, parce qu’ils étaient là pour me donner ce qu’il fallait. Mais maintenant ils sont dans la merde et je ne pourrais peut-être pas faire ma troisième année.

Moi : Ce n’est pas une honte que tes parents n’aient plus d’argent. Ce n’est pas une honte non plus d’échouer quelque part.

Tamagotchi : Pour moi si. Je veux toujours prouver à tout le monde que je peux faire mieux, aller plus loin, je ne suis jamais satisfait.

Moi : Et bien cela devient maladif et c’est pour cela que tu es autant stressé et en colère. Tu ne devrais pas écouter ce que les gens pensent. Tu vis pour toi et pas pour les autres !

J’ai l’impression qu’il se plaint beaucoup. Je lui explique qu’en effet la vie, en général, c’est pas rose tous les jours, et c’est d’ailleurs pour cela qu’il faut profiter de l’instant présent et de la joie quand on en a. J’essaie de lui ouvrir les yeux, de lui dire que s’il ne fait pas sa troisième année parce qu’il n’a plus assez de sous, c’est triste, en effet, mais ce n’est certainement pas une honte et qu’il ne doit pas se mettre dans des états pareils. Je lui dis qu’il faut qu’il se bouge. Il est malheureux depuis toujours et énormément de personnes ont essayé de l’aider sans jamais réussir, mais je lui fais comprendre que si cela ne vient pas de lui, que s’il n’est pas près à faire des efforts et se mettre un coup de pied au cul, en effet, jamais il ne réussira.

Ces discussions me fatigue, il se bute, n’écoute pas. C’est soit blanc, soit noir, on n’a pas le choix. Je suis quelqu’un de libre, je me bats chaque jour, je fais des efforts. Lui ne veut pas en faire, il s’avoue vaincu dés le départ et ne tente rien. C’est mauvais pour lui mais je ne peux pas m’occuper de lui, je ne veux pas.

On n’énonce pas à voix haute que nous sommes en pleine rupture, mais le message est passé, notre couple ne fonctionne pas.

********

Quand on a prit l’habitude d’être avec quelqu’un, même si la personne ne vous correspond pas, vous pouvez vous appuyez sur elle, ou en tout cas à certains niveaux.

Tamagotchi était quelqu’un de présent pour moi, je ne me sentais jamais vraiment seule (je ne l’étais pas assez d’ailleurs, parfois j’ai besoin d’air !)

Donc ce soir, une petite peur vient de faire son entrée dans mon esprit : La peur qu’il me manque. Il ne me manque pas, mais j’ai peur que ce soit le cas. Suis-je contradictoire ? Sommes-nous tous contradictoire dans nos faits, nos gestes et nos pensées ? Totalement. L’être humain est vraiment compliqué… 

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2 septembre 2011

De la nostalgie, un œil qui part en couille, une rencontre importante et une Miss météo un peu banale

Mercredi 31 août 2011

J’ai rêvé que je partais chez Mannequin 3 suisses en week-end, sur Toulouse là où il vit et où j’ai passé de longs week-ends géniaux à l’époque. Il m’accueillait chez lui, tout se passait bien, il y avait une très bonne entente, puis sa copine arrivait. Je m’en veux de penser encore à lui de cette façon, je m’en veux d’avoir été blessée mais c’est malheureusement le cas… Le problème c’est qu’il m’a rendu très heureuse, et ce bonheur, cet épanouissement, me manque.

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Est-ce que cela fait de moi une mauvaise personne ? D’aimer autant des hommes qui m’ont fait si mal et de ne pas vouloir un autre qui parait bon, sérieux, et tenir vraiment à moi ? Suis-je finalement un peu comme eux ? Une personne qui ne sait pas ce qu’elle veut… Peut-être. Je ressemble sans doute plus à Angel que ce que je pense. Je deviens solitaire, j’ai perdu mon âme d’enfant et je ne crois plus en rien sauf en ce qui est intouchable. Peut-être ma vie sera-t-elle ainsi, solitaire.

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Ça finit quand les problèmes ? Problèmes de convergence de l’œil gauche qui travaille mal et qui me fait avoir l’impression d’avoir un œuf dans mon orbite ! Après les allergies, les problèmes respiratoires, les dépressions, je suis bonne à jeter ou quoi ?

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C’est quoi la vie, à part une succession d’instants merveilleux mais trop courts et d’autres de totale souffrance longs comme un gouffre sans fin ? Il parait que je ne serais pas aussi intéressante et géniale si je n’avais pas vécu autant de mauvaises choses. Alors plus on souffre et plus on existe en réalité ? On profite de l’instant présent, quand on est très heureux on le vit à fond parce qu’on sait qu’un jour ou l’autre, et beaucoup plus tôt qu’on ne le voudrait, tout va s’écrouler. Est-ce que ma vie se résumera à ça ? Des bonheurs indescriptibles d’une seconde pour des années de galère ? Je ne sais pas ce que je préfère : Etre vide et contente de mon sort, dans la routine et sans fantaisie, avec un homme creux et un boulot pour remplir les assiettes et payer les factures. Ou plutôt être vivante, vivre de ses passions et de ses envies, prendre la vie comme elle vient et aimer follement, même si on sait le mal que cela nous fera.

Je ne sais pas ce que je veux, et finalement parfois je me dis que ce n’est pas plus mal.

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Quand nous avons déménagé dans le sud il y a maintenant plus de dix ans, mes parents ont commencé à se disputer constamment. Mon père a montré alors son vrai visage. Il criait sans cesse sur ma mère qui ne disait rien, qui ne se défendait presque pas. J’entendais cela, toute seule dans notre maison dans l’Aude et je souffrais en silence, une envie de violence en moi vibrait à chaque seconde. Une haine envers mon père qui avait changé, qui n’était plus le père si gentil et drôle, envers ma mère qui se laissait faire. Je ne réussissais pas à dire à mon père tout ce que je pensais à cause d’un gros blocage que je n’ai réussis à surmonter que plusieurs années plus tard. Alors c’était sur ma mère que je déversais toute cette colère qui me bouffait. Je haïssais mes parents, je haïssais mes camarades de classe, je haïssais le monde. Je ne su que plusieurs années après pourquoi j’étais si mal.

Quand mes parents se sont séparés et que je suis arrivée à Montpellier, j’ai sombré dans une grande dépression. Je ne supportais plus les cours, je ne supportais plus qu’on me parle, qu’on me regarde, de sortir dehors, je me sentais épiée par tous les gens autour de moi. Chaque inspiration était un lot de souffrance indescriptible et indéfinissable. Ma mère a été là pour moi, jour après jour, à essayer de comprendre mon comportement, à essayer de savoir d’où me venait toute cette haine, cette souffrance. Nous avions de grosses disputes, je lui criais dessus et je revenais vers elle, quelques minutes après m’être calmée, pour m’excuser d’avoir péter les plombs, sans comprendre pourquoi.  Maman, si tu savais comme j’ai eu de la chance de t’avoir auprès de moi. Tu as été patiente et compréhensive. Sans toi, que serais-je devenue ?

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Je me suis rendue compte que mes écris et mes fictions attirent des personnes qui elles aussi ont souffert parfois des mêmes choses que moi. Je converse depuis une semaine et demie avec une jeune fille de 14 ans qui aime mes histoires. Rien ne présageait ce que j’ai découvert récemment.

Elle aussi a eu à faire à un homme beaucoup plus âgé qu’elle qui lui a mentit et l’a séduite, simplement pour s’amuser et pour son propre plaisir charnel. J’ai reconnu dans les mots de cette jeune fille ma souffrance, mes peurs, mes questionnements, mes hontes. 

Je ne pense pas qu’il y ait des rencontres fortuites, je crois que si nous nous parlons c’est pour une bonne raison. Si je pouvais l’aider à y voir plus clair, à lui faire comprendre que ce n’est pas de sa faute, qu’elle était, tout comme moi, une enfant trop gentille qui a donné à la mauvaise personne. Comment l’aurions-nous su ? Ces personnes lâches savent si bien manipuler et faire en sorte de nous attirer pour obtenir ce qu’elles veulent.

Dans quel monde vivons-nous ?

J’espère qu’elle s’en sortira mieux que moi, qu’elle saura être forte, qu’elle fera de cette expérience une force sans totalement se renfermer. J’aimerais tant lui montrer que, oui la vie est dure, mais il y a de si belles choses dans ce monde. Parfois l’amour fait mal, mais il est si beau à vivre et si doux aussi.

 

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solweig350Je ne suis pas très fan de la nouvelle Miss météo de Canal +, Solweig. Sur son premier prime elle a fait une présentation à peu près identique à celle de Charlotte LeBon, son prédécesseur féminin qui avait joué sur des origines canadiennes. La nouvelle a cité qu’elle était d’origine Russe et belge en démontrant qu’elle aimait la bonne bière et la vodka. Bon… On verra sur les autres primes mais ce n’est pas qu’avec une jolie bouille et des blagues pas drôles et pompées sur ses collègues quelle va aller loin !

 

31 août 2011

Turning tables (Adele) Assez proche pour

Turning tables (Adele)

Assez proche pour déclencher une guerre
Tout ce qui m'appartient est à terre
Seul dieu sait ce pour quoi nous nous battons
Tu en dis toujours plus que ce que tu me dit

Je ne peux plus lutter contre tous ces bouleversements
Sous ton emprise, je ne peux plus respirer

Je ne te laisserai pas approcher assez pour me blesser
Non, je ne te demanderais pas, ce que tu penses m'avoir donné
Il est temps de dire au revoir aux tables tournantes
Aux tables tournantes

Sous des ciel hantés je te vois ooh
Où l'amour est perdue, on trouve ton spectre
J'ai bravé cent tempêtes afin de te quitter
Aussi intensément que tu essaieras je ne me laisserais pas renverser.

Je ne peux plus lutter contre tous ces bouleversements
Sous ton emprise, je ne peux plus respirer

Je ne te laisserais pas approcher assez pour me blesser
Non, je ne te demanderais pas, ce que tu penses m'avoir donner
Il est temps de dire au revoir aux tables tournantes
Aux tables tournantes

La prochaine fois je serais plus courageuse
Je serais ma propre sauveuse
Quand la tempête m’appellera
La prochaine fois je serais plus courageuse
Je serais ma propre sauveuse
M'appuyant sur mes deux pieds

Je ne te laisserais pas approcher assez pour me blesser
Non, je ne te demanderais pas, ce que tu penses m'avoir donné
Il est temps de dire au revoir aux tables tournantes
Aux tables tournantes

 

Cette chanson m’a fait penser à Tamagotchi pour « Sous ton emprise je ne peux plus respirer ». Il m’a encore envoyé deux messages hier soir me disant qu’il s’ennuyait de moi et en se couchant me confiant qu’il avait le cœur lourd…

Au secours !!!!

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4435624-yann-barthes-et-catherine-deneuve-620x0-1Je vois Yann Barthès en vidéo sur le site de Canal + avec son émission « Le Petit Journal » et je suis plutôt contente de leur nouvelle recette.

Le coup « je fais fumer Catherine Deneuve sur le plateau sans qu’elle s’y attende », je dis bravo ! Surtout que cela va faire jaser toutes les associations anti-tabac qui pourrissent la vie à nous autres pauvres fumeurs qui essayions tant bien que mal de survivre dans ce milieu hostile qu’est devenue la France. Obligés de se terrer dans des pièces minuscules ou de sortir dans le grand froid pour s’en allumer une. Laissez-nous vivre en paix bon sang de bonsoir ! (ouh la la, c’est quoi cette vieille expression ?)

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J’étais censée avoir mes règles dimanche et, oh étrange, je ne les ai toujours pas ! Et là dans mon esprit une multitude d’images me viennent en tête :

Test de grossesse, enceinte, crise de nerf, de qui il est (oui parce que j’ai fais l’amour une fois avec Angel il y a deux semaines, je sais je sais je suis faible et je vous emmerde !), avortement, souffrance,…

Bon, on se calme, je me suis toujours protégée, aucun préservatif n’a craqué (sauf si Tamagotchi l’a remarqué sans me le dire et là, si c’est le cas, ça va chier pour lui !), et surtout je suis très stressée. Toutes ces choses sont des facteurs favorables au retard de règles donc, ne pas s’affoler outre mesure.

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Comment faire comprendre à mon copain que nous ne sommes pas faits l’un pour l’autre, que nous ne vivons pas dans le même monde ? Quand à mes yeux tout est passion, pour lui il s’agit d’une vie terre à terre. J’ai des rêves plein la tête et une personne comme lui ne peut me comprendre…

Angel, lui, sait tout ce qui fait que je suis moi. Le mannequin 3 suisses le comprenait lui aussi. Arriverais-je un jour à vivre un amour passionné et pur tout en restant avec la personne sérieusement et trouver cet équilibre ?

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Horoscope lu dans le Glamour du mois de septembre (oui, ce genre de magazine a une très bonne place à côté de mes toilettes)

Sagittaire : Apprendre une nouvelle langue, trier la paperasse, vous inscrire à la gym, manger sainement… Vous entamez la rentrée pleine de bonnes résolutions  et les tiendrez sur le long terme.sagittaire

Parfait, si l’écriture d’un livre rentre dans leur liste cette année risque pour moi d’être belle. Mais bien sur, je ne crois pas à ces horoscopes de pacotilles. Et pourquoi ? Juste logique. Si tout ce qu’ils disaient dans ces rubriques mensuelles était vrai je serais mariée 15 fois, divorcée 50, j’aurais élevé 30 enfants et aurait trouvé le job de mes rêves quand j’avais 18 ans. Vous voyez ? Inutile et ridicule. L’avenir, c’est nous même qui nous le construisons.

Evidemment, j’avoue que certaines personnes ont plus de chances que d’autres et ça on ne peut pas l’expliquer (bande de veinards !!)

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Je viens d’apprendre que mon ancienne nourrice est dans la région jusqu’à lundi prochain dans la maison de mon père. Je ne les ai pas vu, elle et son mari depuis un an et ils vivent en Normandie, à plus de 1000 km d’ici. Je vais faire en sorte d’aller passer quelques jours avec eux, dans la maison de mon père, qui ne sera pas là.

C’est toujours une souffrance et un bonheur de les voir. Une souffrance parce que je ne les vois plus beaucoup alors qu’étant enfant je passais plus d’une semaine chez eux tous les étés, que dans leur maison j’y ai de très bons souvenirs, que Réjane, ma nourrice, a toujours été ma grand-mère à mes yeux, elle m’a aimé et choyé comme sa propre petite fille toutes ces années.

C’est également une souffrance car depuis mes 13 ans, nous avons déménagé de Normandie pour aller nous installer dans le sud et depuis lors, je ne vois pratiquement plus Réjane et Jean. Je les appelais et leur écrivais régulièrement étant enfant. J’ai petit à petit pris l’habitude de ne plus le faire. Pas parce que je ne pensais pas à eux, mais plutôt parce qu’il était douloureux pour moi de penser à eux, tant ils me manquaient, tant ils me manquent encore. Puis, de longues périodes sont passées sans donner de nouvelles. Alors je me disais qu’ils m’en voulaient. Réjane n’avait cessé de me dire qu’un jour je les oublierais, et toute mon enfance je m’écriais que jamais au grand jamais je ne ferais une telle chose. J’ai tenu cette promesse, jamais je ne les ai oubliés. J’avais juste honte de moi, honte de les avoir mis à l’écart de ma vie, honte de ne plus envoyé de lettres. Encore aujourd’hui, je m’en veux, et je pense qu’ils m’en veulent également. Pourtant, s’ils savaient comme je pense à eux, comme je les aime, et s’ils savaient que, pour moi, ils ont été les meilleurs grands parents qu’il soit. Mes vacances chez eux étaient la paix dans mon enfance. J’ai beaucoup souffert dans mon enfance, mais j’ai chez eux, j’avais un lieu de sérénité, où je me savais aimée.

D’ailleurs, pendant longtemps, et encore parfois maintenant, mes rêves se passent dans leur maison.

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Discussion entre Angel et moi

Moi : Je ne sais pas du tout quoi faire avec Tamagotchi, cela fait trois jours que je l’évite mais je pense qu’il faudra bientôt que je trouve une solution.

Angel : Ne me demande pas, je n’ai jamais su quitter les gens !

Je le regardais d’un air ironique et pince sans rire, me souvenant de toutes nos ruptures et retrouvailles.

Angel : Je ne parlais pas de nous évidemment.

Moi : De toute façon, la première fois, c’est moi qui t’ai quitté !

Angel : Oui c’est vrai.

Moi : ça va être un peu méchant, mais la dernière fois qu’on a couché ensemble, oui parce que je ne peux pas appeler ça faire l’amour, je ne sais pas comment il s’en sort mais je crois qu’il ne trouve pas mon clitoris !

Angel : Qui n’est pas si difficile à trouver.

Moi : Oui, bon. Mais le pire, c’est que je préfère la levrette avec lui parce que je n’aime pas le regarder. Et il est tout le temps en train de me dire « ouvre les yeux », alors que je ne supportais que rarement de le faire avec toi !

Angel : Oui, mais avec moi, c’était pour des raisons différentes.

Oui, Angel a raison, c’était bien différent alors. Si je n’osais presque jamais croiser son regard c’est parce que le sien me transcende totalement. Comme si il voyait tout en moi. J’étais totalement mise à nue et mon âme lui appartenait, comme elle lui appartient toujours d’ailleurs, tout comme mon cœur…

********

Samedi soir dernier, je me suis forcée à coucher avec mon petit ami. Je n’aurais jamais du mais je l’ai fais. Son regard sur moi, ses mains sur ma peau, tout me revient en mémoire et une boule dans mon ventre se forme dés que j’y pense. La seule chose que je me dis c’est : Plus jamais ! Je ne veux plus jamais qu’il me touche ! (j’ai envie de vomir)

Il n’est pas méchant, il est très gentil et très tendre, mais je me sens mal désormais. Je ne peux pas me donner à un homme quand je ne fais que « bien l’aimer ». Il faut qu’il y ait autre chose, une autre dimension, un courant électrique, un regard qui en dit long.

Je sais que je vais devoir lui dire et lui briser le cœur, et je me sens mal pour lui, et j’aurais tellement aimée qu’il soit celui que j’attendais et que je sois celle faite pour lui…

A cet instant, j’aimerais être une autre personne, ne plus avoir peur…

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Discussion avec une amie de la Réunion :

Jumelle (son surnom) : Tu veux en parler ?

-          De quoi ?

-          Tamagotchi…

-          Ah… Tu as vu, comme surnom c’est bien trouvé ?

-          Oui, mais c’est flippant ! Tu te sens comment avec lui là ?

-          Heu là je ne l’ai pas vu depuis dimanche midi, et je n’ai pas envie de le revoir en fait. Samedi soir je me suis forcée à coucher avec, et dimanche j'ai fais une méga crise d'angoisse de malade et je ne veux plus qu'il me touche. Il le sait pas,  je lui dis petit à petit que je suis mal, que j'ai envie d'être seule

-          Je croyais que tu étais bien avec lui ?

-          Je le croyais aussi mais je n'étais pas à fond. Malgré tout c'était cool d'avoir un petit couple normal mais c'est lui qui me bloque. On n’a rien en commun, je m'ennuie tellement et physiquement il ne me plait pas vraiment. Je ne suis pas attirée.

-          Tu le lui as dit ?

-          Non…

-          Tu devrais car il va se faire des films

-          Je sais... Je sais bien. Je lui ai dis que je réfléchissais, que j'étais très mal et qu'il fallait que je sois seule et c'est ce que je fais. J'essaye de trouver la force de lui expliquer les choses car je sais qu'il va avoir mal et je ne veux pas le faire souffrir mais je ne peux pas rester avec lui parce que je ne veux plus qu'il me touche. Quand je repense à samedi soir j'ai envie de vomir il n'a rien fait de mal pourtant. C'est moi qui ai changé

-          Moi je suggère que tu te calmes. Tu te concentres sur l'écriture et stop les mecs !

-          Je suis d’accord avec toi ! Je ne me suis pas encore remise de « Mannequin 3 suisses », je pense. Quand je repense à lui j'ai encore mal. C'était un échec, je suis quand même restée 6 mois avec, ça laisse des traces

-          Tu t'emballes vite, tu te lasses vite aussi ! Et après tu as mal !

-          Non je ne me lasse quand je suis amoureuse mais je ne suis pas amoureuse de Tamagotchi et ça fait presque deux mois qu’on est ensemble !

-          Mais tu t'es emballée au début !

-          Franchement ? Non, pas du tout. Je me suis forcée parce qu'il m'offrait enfin quelque chose de stable, mais je n'étais pas emballée, vraiment pas.

-          Tu as été présentée à sa famille !

-          Oui mais tout ça, c'étaient les apparences. J'ai mentis à tout le monde en fait. J'ai fais croire que ça allait, parce que je voulais que ça aille, mais en fait je n'étais pas amoureuse. Pas du tout. C'est juste qu'après Mannequin 3 suisses j'en avais marre de tomber amoureuse alors je me suis dis que d'aller avec un mec qui est fou de moi et sur qui j'ai le contrôle et bien cela serait mieux pour moi, qu'au moins je ne souffrirais pas. Mais en fait je suis trop honnête pour ça.

-          Mais ça ne sert à rien de mentir sur ses sentiments car au fond tu te fais du mal à toi même !

-          Oui je sais ma chérie...

-          En même temps tu fais du mal aux autres ! Tu fais croire à tes ami(e)s que tu es bien, au final tu mens à tes propres amis.

-          Je sais... Je sais... Je suis désolée. Ne me met pas trop la pression, je me l’a met déjà assez toute seule !

-          Mais si ! Histoire que tu réalises encore plus ! Que tu arrêtes les conneries !

-          De toute façon je n'ai plus le choix. Je ne supporte plus tout ça. Mais tu sais il y eu de très bons moments tout de même, ça m'a fait du bien aussi un peu que quelqu'un s'occupe de moi. Mais il a été beaucoup trop vite,  m'a présenté de suite ses parents, a voulu faire direct le petit couple uni. Ce n’était... pas naturel.

-          Tu aurais du dire stop avant !

-          Je sais tout ça mais je voulais y croire. Je me sentais capable de vivre comme ça durant un temps. J'ai même presque réussis à me persuader que ça me suffisait, que j'étais heureuse comme ça, mais en fait c'était faux et tout ça m'est revenu dans la gueule dimanche après cette nuit foireuse où je me suis sentie vraiment très très mal. C’est mon corps qui a dit stop le premier

-          Maintenant, trouve le courage de le lui dire en face, ne fais pas comme Mannequin 3 suisses a fait avec toi... Lui, il t’a quitté au bout de six mois par téléphone du jour au lendemain !

-          Oh non ça je peux te le jurer je ne ferais jamais comme mon ex.  Je n'ai jamais quitté quelqu'un au téléphone et ça ne commencera pas aujourd'hui !

 

********

Diner chez ma mère avec une de ses voisines que j’apprécie beaucoup. Les discussions entre femmes qui ont de l’expérience : J’aime. On allume sa petite cigarette et on papote sur tous les sujets qu’on veut, sans tabou. Sauf le sexe, parce que ma mère est présente tout de même !

 

Moi : On avait un médecin en Normandie, c’était George Clooney avec la peau bronzé et des yeux bleus translucides. Incroyable mais vrai !

Maman : En plus, sa femme, elle était moche !

T’inquiète maman, moi aussi à ta place j’aurais été jalouse !

 

La voisine : Ya une allumée du bocal en bas de chez toi qui essaye de défoncer un portail avec sa voiture ! Elle a jamais appris à faire une marche arrière ou quoi ?

J’adore cette expression « une allumée du bocal ».

Elle me fait rire la voisine, lorsqu’elle parle de sa mère, elle dit « c’était maman ». Ça fait très petite fille de cinq ans vous ne trouvez pas ? Cela me rappelle ma meilleure amie quand j’étais à l’école. Elle était issue d’une famille catholico-fanatico, et sa mère ne supportait pas quand je parlais de la mienne en disant « ma mère ». Elle trouvait cela vulgaire. Qu’est-ce qu’elle penserait de moi aujourd’hui !

 

La voisine : Tu trouves le médecin à ton goût toi ?

Nous avons toutes les trois le même médecin traitant.

Maman : Il fait bien son âge je trouve, 53 ans.

Moi : Oui, c’était un fantasme à une époque. Lorsque j’ai appris qu’il avait une maîtresse, je me suis dis « pourquoi pas moi ? » et je m’imaginais aller à un rendez-vous avec, sous mon manteau, un porte-jarretelle. Mais tout cela, bien sur, c’était avant. Finalement, aujourd’hui, je le trouve un peu simplet, comme celui dans Blanche-Neige, vous ne trouvez pas ?

La voisine : Simplet ? Oui, ça lui va parfaitement ! Il a des tout petits yeux, et il est fier de lui et de son corps en plus !

Moi : A part pour nous prescrire du doliprane, il ne sert pas à grand-chose Simplet quand même.

 

Rires de maman. Il faut savoir que ma mère a du mal à dire du mal des gens. Mais de temps en temps, quand elle sourit d’un air entendu ou quand elle laisse échapper un rire incontrôlé, c’est criant de vérité, et j’adore ça !

 

Discussion sur le fait que de plus en plus de jeunes arrivent au BAC sans savoir ni lire ni écrire correctement. C’est de pire en pire et je ne comprends pas comment on peut laisser passer les élèves en classe supérieure quand on remarque cela.

La voisine : Tout ça, c’est de la faute de l’éducation nationale ! Les parents se plaignent que leurs enfants ont trop de devoir à la maison, et à l’école on ne fait classe que le matin, l’après midi c’est pétanque et tir à l’arc !

 

Moi : En BTS, en cours de droit, nous étions une dizaine de filles en Assistante de direction et une dizaine d’autres élèves étaient en Commerce. Le professeur, le jour de la rentrée, a déclaré : « Je ne m’adresse qu’aux commerciaux. Comme tout le monde le sait, les secrétaires n’ont pas besoin de connaitre le droit. » Macho vous dites ? Alors toute l’année ça y allait avec les remarques débiles du genre « ah les secrétaires plus tard quand vous bosserez pour nous vous passerez sous le bureau ! ». Bande de crétins qui pensent devenir de grands vendeurs mais qui en fait travaillent surement chez DARTY à l’heure qu’il est et qui vendent des machines à laver !

 

 

********

 

Discussion avec de me coucher avec Tamagotchi. Il avait une voix brisée et je me sentais mal pour lui, je ne veux pas le voir souffrir…

 

Tamagotchi : Je me sens mal parce que j’ai l’impression que tu m’évites… Voilà, ce qui est dit ne sera pas à redire ! J’ai passé un sale moment hier soir avec mes potes parce que Je me suis rendu compte au cours de la soirée qu’il y avait beaucoup trop de monde, et surtout que je ne peux plus supporter les gens !

Moi : Tu n’es pas le premier à me le dire, je crois que plus ça va et plus personne ne pourra supporter autrui. Moi aussi je suis comme ça, mais je pense que tout dépend du genre de soirée et du genre de personnes qui sont présentes. Et puis, cela fait bien deux mois qu’on fait des soirées, qu’on sort ou qu’on part en week-end. Tu vois que maintenant j’ai mon quota de solitude à effectuer sinon j’explose !

 

30 août 2011

C'est la rentrée !

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En espérant réussir à écrire tous les jours ou au moins tous les deux jours, toutes les futilités ou idées qui me passent par la tête. Evidemment tout cela avec honnêteté et sans à priori.

29/08/2011

Dans ces moments là je me sens comme une coquille vide, inutile, inexistante. Je ne ressens rien, ni peine ni douleur, juste rien. La peur du vide, voilà ce que j’ai toujours eu. La peur de l’inexistant, de ne pas être.

Je n’ai qu’une envie, en fait, me glisser dans mes draps et sombrer dans un profond sommeil qui ne finirait jamais, pour ne plus me forcer à me battre, à respirer, à espérer, à vivre, tout simplement.

Quand faire un pas dehors devient un supplice, quand lever ses fesses de sa chaise devient un calvaire, quand sourire n’est plus qu’un automatisme qu’on affiche devant les autres pour ne pas avoir droit à des questions inquisitrices… Que nous reste-il, à part le vide ?

 

*****

Ayant passé toute la journée d’hier à pleurer comme une madeleine et à avoir mal au cœur et à la gorge tant le stress était puissant, j’ai pris juste avant de me coucher un médicament pour dormir.

Oui, je sais, c’est pas bien, bla bla bla, antidépresseurs, bla bla bla. J’avais besoin de vraiment dormir et pour l’instant je n’ai que cette solution. Je n’ai jamais dis que j’étais parfaite !!

Et bien… J’ai vraiment bien dormis ! Je suis une lève tôt qui n’arrive rarement à se lever qu’au plus tard à 8h30 mais là, ma grasse matinée a duré jusqu’à, oh joie, 10h.

D’ailleurs, pour info, mon petit ami (que nous appellerons Tamagotchi, surnom trouvé durant une conversation avec un ami) m’a envoyé un message à cette heure-là, et c’est pour cela que je me suis levée…

Mais pourquoi il m’envoi encore un message celui-là ? J’avais bien dis « je me repose et je veux faire le vide !! »

Tamagotchi : Bonjour et bon réveil mon cœur

Tu parles d’un bon réveil, fous-moi la paix !!

Ah, vous vous demandez surement pourquoi le surnom Tamagotchi et surtout pourquoi je ne veux plus le voir, très simple :

Dans le passé

Prenez une jeune femme, 23 ans, plutôt charmante, plutôt bien foutue (ouai je sais, je m’envoie des fleurs, et alors ? ça pose un problème ? Faut bien combler le manque de confiance en soi avec quelque chose !).

Cette jeune femme, donc, sort d’une looongue histoire d’amour passionnelle, compliquée, romantique,  qui a bien foutu la merde dans son esprit et dans son cœur et j’en passe des vertes et des pas mûres. Cet homme, responsable de ces longues années de dépression, nous l’appellerons « Angel ».

Suite à cette histoire, en octobre dernier, la belle rousse incendiaire (oui bon d’accord là j’en fais un peu trop !) rencontre enfin un autre homme, un peu plus jeune qu’elle et vivant à 3h de là où elle vit. Il est beau, il l’a fait rire, il embrasse comme un dieu et il sent bon.

Ou la la, me direz-vous, il est OU le piège ? Attendez, ça vient !

Ce garçon si « génial » fait malheureusement parti de la catégorie des hommes « je ne sais pas ce que je veux, je sors avec toi et après je te quitte parce que, finalement, il y a sûrement mieux ailleurs ». Si je puis me permettre, j’ai l’impression que cette catégorie englobe pratiquement la majorité des hommes, en tout cas elle réunit la majorité des hommes de qui je suis tombée amoureuse ! (pour ne pas dire la totalité…)

Donc, ce mannequin 3 suisses (oui, encore un autre surnom, qui me vient d’Angel pour le coup), me quitte au bout de six mois pour une autre. Sans me l’avouer tout de suite évidemment. Et là, on dit merci facebook pour avoir les preuves de l’adultère et du foutage de gueule !

Mannequin 3 suisses : Mais je te jure, je t’ai pas mentis, je t’ai quitté parce que je n’étais pas amoureux.

Moi : J’ai la preuve devant les yeux que tu as mentis, idiot.

Mannequin 3 suisses : Ah… Mais tu es sûre que tu aurais préféré la vérité ? Je voulais t’éviter une souffrance inutile.

T’es un gros lâche tu veux dire, oui !

Moi : Si, bizarrement, je préfère la vérité au mensonge ! Etrange non ?

Voilà à peu près comment se finit cette relation étrange et qui me laisse un sentiment d’inachevé car je m’entendais très bien avec cet homme et j’ai vécu grâce à lui des instants de pur bonheur. Oh la la, attention, tu repars dans ta nostalgie pourrie !

Donc, dégoutée par les hommes et leur « je ne sais pas ce que je veux », je me trouve deux mois plus tard un homme, un peu plus jeune que moi, qui m’a l’air sérieux, honnête et gentil. Il faut savoir qu’en général si je ne ressens pas d’étincelle au tout départ, je ne reste pas. Mais pour une fois, je voulais tenter une relation non passionnelle. Je voulais quelque chose de calme et de rassurant. Et bien croyez-moi, vu ce que je vis en ce moment, je le regrette amèrement !

Je me suis prise au jeu du couple plan-plan et des sorties main dans la main, des restaurants et des roses offertes, des week-ends chez papa/maman et des présentations aux grands-parents (pour information, je suis avec cet homme depuis moins de deux mois. Flippant me direz-vous ? Vous n’avez pas tord !).

Il m’aime, il me colle, il ne fait plus rien à part avec moi et tous ses défauts m’apparaissent violemment dans la figure. Je m’ennuie, je ne le trouve pas à mon goût, il a des lèvres bien trop grosses pour embrasser les miennes qui sont si petites (je sais, c’est un détail, mais à mes yeux il est important car quand il s’approche de moi avec sa bouche en cœur toute gonflée comme un bébé de trois ans… ça me rebute !), il est bien trop jeune, il se plaint sans arrêt et s’énerve pour la moindre petite chose sans importance. Il ne me parle pas sérieusement, sauf pour choisir le plat que nous allons manger ou le film que nous allons regarder.

Bref, tout cela pour dire : Mais comment vais-je faire pour m’en sortir ?  Le quitter sans lui faire de mal ?

Remarque : Le terme Tamagotchi vient du fait que toutes les filles veulent des petits copains, tout comme enfant nous voulions tous des tamgotchis. On tapait du pied, on pleurait, on faisait des crises de nerfs et finalement on nous achetait ce tamagotchi, pour au final, au bout de quelques jours, se rendre compte qu’un tamagotchi, ça ne sert pas à grand-chose. Oui, je sais, la comparaison est très méchante, mais je ne peux pas m’en empêcher. Je voulais un petit ami normal et gentil, j’en ai eu un, et au final je découvre que ce n’est pas si utile que ce que je pensais.

Fin de l’explication

Voilà où j’en suis aujourd’hui, j’essaye de me vider la tête et de penser à moi ! Cette année, je ne travaille pas car je suis censée écrire et pondre un bouquin, le rêve de ma vie ! Mais si je commence ainsi avec un petit ami qui m’insupporte et me bride dans mes réflexions et mon imagination, tout sera perdu ! Je ne peux donc pas me le permettre.

*******

Une petite salade de fruits ?

Oui, cette année, pleine de belles résolutions et de rêves qui deviendront réalité (chabadabada chabadabada), je me mets également à la cuisine.

Couper deux/trois fruits pour les mettre dans un saladier n’est pas sorcier et on ne peut pas appeler cela de la cuisine, me direz-vous. Détrompez-vous ! Il y a des détails à prévoir et des petits pièges subtils sur le chemin de la salade de fruits parfaite !

Avant toutes choses, il faut sortir dans la rue et marcher jusqu’à Inno, chose pas facile pour une agoraphobe. Arrivée dans le centre commercial, il me faut esquiver toutes les tentations d’achats qui me passent sous le nez (maquillage, sous vêtements, babioles sans intérêts qu’on a toujours envie d’acheter…). Ouf, première épreuve passée, j’arrive enfin au rayon légumes et fruits.

Je vais tranquillement chercher des sacs plastiques (non mais c’est dingue à quel point c’est compliqué à séparer ces machins tout pourris !). Je commence tout d’abord par les pommes, je me dirige donc d’un pas décider vers l’étal et : oh misère !

Depuis quand est-ce si difficile de choisir une pomme ? Des pommes, en veux-tu, en voilà : Des rouges, des vertes, des jaunes/rouges, d’autres jaunes/rouges qui n’ont pas le même prix,…

Et là, sueur froide. J’ai l’impression que tous les autres acheteurs sont là à m’observer et à me juger.

Les autres : La débile, elle ne sait même pas choisir une pomme !

Bien, Gally, reprends-toi, ce ne sont que des pommes inoffensives après tout !

Alors j’y vais, j’en choisis deux, les moins chères (j’en fais tomber une au passage qui glisse sous l’étal, et zut…, personne m’a vu ?).

Pour le choix des bananes, rien de plus facile, il n’y a qu’un seul genre de banane, ouf !

Je finis par les brugnons (oui j’ai abandonné l’idée de la salade aux six fruits différents, je préfère partir le plus vite possible de cet enfer enrayonné).

Au final, 1h pour acheter 6 fruits et du beurre… Bravo Gally !

Je rentre vite chez moi, miracle, je suis en vie et j’ai mes six fruits en main, un pur bonheur.

La difficulté est terminée me direz-vous ? Non non non. Il s’agit maintenant de couper les fruits, et encore là, le téléphone maman a été obligatoire.

Moi : Maman ? J’arrive pas à couper le brugnon en deux…

Maman chérie : Et bien tu coupes tout autour du noyau, ensuite du prend le fruit en main et tu tournes d’un côté et de l’autre en tirant.

Moi : ça marche pas…

Maman chérie : Le fruit n’est peut-être pas assez mûr. Tu peux aussi continuer à couper tout autour du noyau pour en faire des quarts, ce sera plus facile.

Des quarts ? Comment ça des quarts ? Je regarde mon fruit, mes mains pleines de jus et une totale envie d’abandonner m’assaille.

Moi : Merci maman.

Je raccroche, et je regarde ce brugnon d’un air décidé. Tu vas te séparer en deux morceaux, c’est moi qui te le dis !

Je tourne les deux parties dans le sens inverse comme ma mère me l’a expliqué et, oh joie, après m’être fait une tendinite au poignet, le noyau apparaît. Je suis contente et fière.

Comme quoi, ya pas de petites victoires.

Je termine ma salade et, à la fin, je me rends compte que même le choix du nombre de fruits est important. Mon saladier est plein et je suis seule dans mon appartement, je ne mangerais jamais tout, toute seule.

Peu importe,  cela fera des heureux, et j’ai fais ma première vraie salade de fruits, toute seule, et sans aide ! (quoi ? Un coup de fil à ma mère ? Vous vous trompez)

Tout cela pour dire finalement que, faire une salade de fruits, c’est cuisiner, et ce n’est pas si facile qu’on pourrait le croire… En tout cas pas pour moi !

1 avril 2011

Le baiser du 17 janvier 2007

09h30 : Dés mon réveil, je remarque que des plaques allergiques sont apparues  sur mon bras. Elles me grattent. J’ai toujours eu pas mal de problèmes de peaux et d’allergies depuis mon enfance, elles apparaissent dans des moments de stresses et je ne peux rien faire pour le contrôler. Elles vont, elles viennent, je déteste ça…  Cela me rappelle les dures années, celles où mes avant bras étaient en sang à force de me gratter. Je suis plutôt chanceuse à présent.

09h57 : Je reçois un message d’un certain Tim sur le site de rencontre où je suis inscrite, il m’a invité à diner au restaurant à 21h. J’hésite beaucoup, il ne me plait vraiment pas physiquement et il a l’air d’être accro sans qu’on ne se soit jamais vu. On n’est jamais sûr des rencontres faites sur le net. J’ai rencontré mon premier amour comme cela mais j’ai rencontré aussi beaucoup de boulets, comme je les appelle tendrement.  J’ai beaucoup de mal à tomber amoureuse et je n’ai d’ailleurs été amoureuse que deux fois dans ma vie. Je marche beaucoup au feeling, je dois être transportée dans un autre monde, je dois tout de suite sentir un courant électrique me traverser le corps. J’ai déjà rencontré des hommes beaux, même très beaux, mais je n’ai pas voulu les revoir car il ne se passait rien. Rien comparé au charme incroyable de Nat et de sa façon si profonde de me regarder, comme s’il me voyait toute entière.

11h : Nat passe à l’appartement. Nous nous sentons bien tous les deux à discuter de tout et de rien. Nous parlons de ma prochaine grosse soirée. Du fait que lundi soir Jeremy viendra peut-être avec sa petite amie. Jalouse, Clo ?

21 : Diner avec ce prétendant du net chiant à mourir mais il a payé la note donc c’est déjà pas mal ! Il y avait tellement de blancs dans nos conversations, il parlait beaucoup de lui, de sa vie. Je ne savais pas quoi lui dire, je n’avais qu’une envie, partir, partir loin de lui. Il ne me plaisait déjà pas beaucoup physiquement mais pour ajouter au tableau il était inintéressant, ne me faisait pas rire, chose qui est extrêmement important pour moi. Après le diner, il a en plus voulu qu’on aille boire un verre dans un bar irlandais près de chez moi : Merveilleux... J’ai eu l’impression que la soirée durait des heures et des heures. Il est Nîmois (Les habitants de Montpellier et de Nîmes ne s’aiment généralement pas. J’ai en plus la particularité d’être sortis avec un Nîmois idiot, Cédric, mon premier amour). Il est donc Nîmois mais a en plus vécu à Paris. Cela se ressent. Paris, un autre monde, un autre pays. Décidément, nous n’avons rien à faire ensemble. J’écourte le plus vite possible cette rencontre. Il souhaite me revoir, j’ai l’air de lui plaire. Je n’ose pas lui dire que je ne voudrais pour rien au monde le croiser à nouveau mais je n’en ai pas le courage et je finis par simplement lui souhaiter une bonne nuit en souriant timidement.

En rentrant, j’envoie un message à Nat, je ne peux pas m’en empêcher.

Voici quelques phrases ou pensées que j’ai appréciées durant cette journée :

 

-          On a tous une date qu’on oublier jamais

 

Quand je lis cela, je pense à ce 17 janvier 2007, à ce restaurant, à cette rose rouge offerte. C’était la première fois qu’un homme m’offrait des fleurs.

Nat et moi nous venions de nous rencontrer, j’étais encore amoureuse de Cédric et vivait une rupture très difficile, je m’étais faite plaquer comme une vieille chaussette, pour la troisième fois en neuf mois, par la même personne ! (Connard)

 Puis mon chemin a croisé celui de Nat et ce 17 janvier 2007, dans ce restaurant chinois, nous avons échangé notre premier baiser.

Il me regardait intensément et m’écoutait, il parlait peu et moi je n’arrêtais pas de débiter des flots de mièvreries. Je ne comprenais pas comment il était possible que je sois attirée par un autre homme, Nat me déstabilisait. Je me sentais en sécurité avec lui mais en même temps, j’avais l’impression d’être nue. Je rougissais pour un rien.

Il m’interrompit.

-          J’ai envie de t’embrasser depuis notre première rencontre mais je ne sais pas comment te le dire…

-          Tu viens de le faire…

Je me mordis les lèvres, je le trouvais terriblement romantique. J’eu alors le courage de me pencher vers lui et de l’embrasser, et avec la langue s’il vous plait ! Oui j’avais été habituée à ce que Cédric me roule de grosses galoches et plus tard, avec Nat, j’appris ce qu’était un vrai baiser, doux, passionné, sans forcément transformer sa bouche en machine à laver.

Nat me confia plus tard qu’il avait été surpris de sentir tout de suite ma langue contre la sienne.

Après ce baiser, je lui prenais une cigarette dans son paquet de Gauloises Blonde Bleue, trop d’émotions.6a00d83451dfcc69e200e54f4bf9a18834_500wi

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31 mars 2011

l'Amour te rend aussi aveugle que moi

700100550Vendredi 08 octobre 2010 : L’amour te rend aussi aveugle que moi

 

J’ai de nouveau rêvé de mon cousin cette nuit, mon cousin Samuel…

 

-          Est-ce que j’ai réellement demandé à Nat de ne pas venir me voir ni demain ni dimanche ? Je suis folle ? Non petite fille, tu as juste eu un éclair de lucidité… Que vas-tu faire, maintenant ? Etre courageuse ou le supplier d’oublier ?

---

En promenant ma chienne ce matin j’avais dans la tête la chanson « Love the way you lie » d’Eminem et Rihanna. Elle me fait tellement penser à cette relation que nous avions avec Nat. Attention, rien de violent ! Mais une passion destructrice et un amour impossible. Du mensonge, de la trahison, et à la fin il n’en reste que des larmes…

 

Paroles de cette chanson qui me touchent :

« Clo : Tu vas juste rester là et me regarder brûler
Après tout, ce n'est rien parce que j’aime comme ça fait mal
Tu vas juste rester là et m’écouter pleurer
Après tout, ce n'est rien parce que j’adore comment tu mens
J’adore la façon dont tu mens.

Je ne peux pas respirer mais je me bats encore tant que je le peux
Tant que le mal fait du bien, c’est comme si j’étais en plein vol
Super défoncé à l’amour, ivre de haine
C’est comme si je sniffais de la peinture
Et plus je souffre, plus j'aime ça
Je suffoque
Et tout juste avant que je ne me noie, il me fait revenir à la vie

C'est reparti, c’est tellement fou
Car quand tout va si bien, c'est génial

Mais quand tout va mal, c’est insupportable
J’ai tellement honte, je craque

As-tu déjà aimé quelqu'un si fort
Que tu arrives à peine à respirer quand tu es avec elle?
Vous vous voyez et ni l'un ni l'autre ne sait même pas ce qui l'a attiré
Ça te fait chaud au cœur
Oui, j'en ai connu des frissons
Maintenant tu n'en peux vraiment plus de le regarder

Maintenant je sais qu’on a dit des choses
Et fait des choses qu'on ne voulait pas
Et on retombe dans la même situation, la routine

Tu es pareil que moi
L'amour te rend aussi aveugle que moi

 

Nat : Peut être que notre relation n’est pas aussi passionnée qu’elle y parait
Peut être que c’est ce qui arrive quand une tornade rencontre un volcan
Tout ce que je sais, c’est que je t’aime trop pour partir cependant

Tu n’entends pas la sincérité de mes mots quand je parle?
Je t’ai dit que c’était de ma faute, regarde moi dans les yeux

Je m’excuse même si je sais que ce sont des mensonges »

 

La musique m’a toujours beaucoup inspirée dans mon écriture. Elle est même indissociable, un peu comme les vidéos ou les dessins. J’aime l’art dans toutes ses particularités, même si je n’arrive à m’exprimer qu’avec l’écriture.

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Juste avant d’aller au travail je me regarde un épisode de Gossip Girl qui parle notamment de l’amour libre, comme par hasard ! Nathanaël et son amour des couples échangistes, sa libre façon de pensée. Je ne m’explique pas le fait d’aimer ce côté malsain chez lui, j’aime cette liberté et je comprends même parfois quand il m’explique que si on met l’amour de côté, le sexe n’est que du sexe. Mais j’ai beau comprendre, je n’accepte pas, je ne peux pas. Je n’arrive pas à dissocier le sexe de l’amour. Les rares fois où j’ai essayé de coucher avec quelqu’un juste comme ça, je me suis sentie tellement mal, tellement sale. Je n’aime que le sexe avec celui que j’aime !

 

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08h33 : Vu sur Facebook photos de mon premier ex, mon premier amour avec qui j’ai eu une histoire ciselée de ruptures durant un an, aux USA.

-          Oh la la, plus ça va et plus il s’habille en kékéman. Il va avoir 30 ans il en fait 20… Et c’est quoi ces hublots qui lui servent de lunettes de soleil ? Il se croit trop américain apparemment. Non mais qu’est-ce que j’ai pu lui trouver ?

 

09h20 : Message envoyé à Nat. Tu as flanché petite fille, ce n’est pas bien.

 

09h29 : En plus, il te répond qu’il ne pourra pas. Il ne peut que dimanche. J’ai mal au ventre. Je ne devrais pas car tout est finit, mais ne pas le voir me rend tellement malheureuse. Frustration, déception ? Enervement ? Toutes ces sensations m’envahissent l’une après l’autre pour ensuite être toutes présentes et me faire mal au ventre. Ma respiration s’accélère.

 

12h45 : Nat appelle, dans les bouchons, veut savoir s’il peut passer samedi matin ou dimanche matin. Clo sera-t-elle forte ?

-          Faut voir si je peux être courageuse parce que la dernière fois je n’ai pas su me tenir.

-          Ne t’inquiète pas ma puce.

-          Avec toi j’ai l’impression d’être une obsédée sexuelle alors que je n’ai qu’une envie, c’est embrasser celui que j’aime.

 

13h : J’ai à peine le temps de manger, doit retrouver Chloé à 14h devant le Virgin pour le shopping

 

14h à 17h : Shopping avec Chloé. Multitudes de boutiques et de fringues. Besoin de robes pour les trois prochaines soirées. Chloé lui demande de s’habiller classe pour lundi soir pour éviter d’être la seule.

Rentre chez moi pour boire un verre et admirer la nouvelle table Conforama.

Je parle de ma psy à Chloé pour l’aider à mieux dormir et à aller mieux. Chloé parle d’un magnétiseur qui fait couleur comme une cascade tous ses problèmes le long de son corps. Elle n’arrive pas à dormir car, en se couchant, elle repense à la mort de sa mère.

 

Nat m’appelle pendant que je me prépare pour ma soirée, il viendra finalement le lendemain vers 10h30. Je ne cache pas ma joie.

 

21h : Le Grand Bazar : Champagne offert, très belle déco, chic, ex… Mais Aurélie et moi nous ne connaissons personne, la clientèle est plutôt dans la tranche trentaine/quarantaine que vingtaine et pratiquement toutes les personnes présentes ont l’air coincées et guindées. Je vois notamment des femmes de 50 ans et plus avec le visage tellement tiré qu’elles peuvent à peine sourire. Ne se rendent-elles pas compte qu’elles se rapprochent plus des monstres que des jeunes femmes ?

On les appelle « Les cougars » avec Aurélie et on s’amuse à les imaginer à la chasse aux jeunots. Sera-t-on comme cela à leur âge ? J’espère vraiment que non… Je m’imagine plutôt toujours mariée et avec des enfants. Serais-je divorcée comme la plupart des gens de nos jours ? C’est tellement triste…

 

Après avoir bu le champagne immonde et s’être ennuyé pendant presque une heure, mon amie et moi perdons patient et nous filons finalement rapidement en direction du Cubanito, petit bar du centre ville avec une ambiance un peu Cubaine.

Vodka Daisy pour moi (vodka, stirop de grenadine, citron, limonade)

Mcdo : Nous discutons du « bonheur » d’avoir des animaux en appartement.

-          Je te jure Clo, tu es mon modèle, je ne sais pas comment tu fais pour garder ton appart aussi propre

Je suis vraiment très surprise, je ne le trouve pas propre du tout. J’aime ma chienne mais j’ai l’impression de passer mon temps à faire le ménage sans pouvoir voir un résultat ne serait-ce qu’acceptable et j’avoue, parfois, j’ai des envie de meurtre ! Non non, n’appelez pas Brigitte Bardot, je plaisante !

Je Rentre chez moi vers minuit et je prends à nouveau un petit cachet pour dormir…

 

Voici quelques phrases ou pensées que j’ai appréciées durant cette journée :

-          Je n’ai pas changé, j’ai simplement compris bien des choses…

-          Non, je ne dormirais pas tant que ce putain de moustique sera en vie !

Facebook, c’est nul, d’accord, mais parfois ça me fait rire !

30 mars 2011

Oublie ce jour

Jeudi 07 octobre 2010 : Oublie ce jour

Clothilde est au travail et pense à Nat. Elle est heureuse de savoir qu’il passera la voir dans la soirée, même si ce n’est que pour une heure. Désespérée, vous dites ? Bonne poire ? Peut-être…

Oh, un message de la mère de Clo :

-          On va chez toi avec Gary monter ta nouvelle table et tes chaises.

Clothilde est toute contente, elle va enfin se débarrasser de sa table de jardin et pour recevoir ses amis lundi, cela fera tout de suite beaucoup plus classe !

La patronne de Clo arrive vers son bureau et, voyant que les vieux dossiers s’amoncèlent, lui propose quelque chose.

-          Mademoiselle ? Je sais que vous êtes là tous les matins depuis un mois mais apparemment, en ce moment, il y a beaucoup de travail donc… Pourriez-vous venir quelques après-midi en plus pour épuiser le stock ?

Clo n’aime pas son travail, mais il faut bien le dire, en ce moment, ses comptes sont à secs parce que la vie à Montpellier est chère, alors :

-          Pas de problème, je verrais quels après-midi je peux me libérer la semaine prochaine.

Maître Claire Saval est ravie, Clo aussi parce qu’elle sent qu’elle sera très bientôt prise à plein temps.

-          Elle se rend compte qu’elle a beaucoup trop besoin de moi !

La fin de la matinée arrive vite et Clothilde peut enfin rentrer chez elle, son I-pod toujours en marche. Il fait chaud pour un mois d’octobre.

-          Le temps est vraiment détraqué, on va tous mourir dans peu de temps ! En 2012 ?

Clo rentre chez elle et voit toute contente que sur son portable s’affiche un appel de : Nat

Nat, qui n’est attendu par Clothilde que pour 18h ou plus, a appelé vers 13h, de sa voix mélodieuse et inexplicablement touchante pour la jeune femme. Finalement, il veut passer maintenant ! C’est toujours une joie pour Clothilde de le voir à l’improviste et plus tôt que prévu. Serait-ce parce qu’il n’avait plus de monnaie et que Clothilde lui a acheté des cigarettes qu’il est venu plus tôt, ou parce qu’il avait envie de la voir plus qu’autre chose ? Mystère...

L’ancienne table de jardin encore avec les chaises, et les nouvelles chaises Conforama en plein milieu de sa pièce de séjour : Carole déteste le désordre, mais elle s’en accommodera pour une fois, c’est pour la bonne cause. Et puis, son frère est venu lui monter ses chaises : Exploit !

Clothilde a toujours été très dure avec ses frères, mais c’est parce que dans le passé ils l’ont tellement rejeté qu’elle s’est forgé une image d’eux vraiment peu reluisante. A ses yeux, elle n’a pas vraiment de frères.

Nat arrive, avec le même costume.

-          Alors là, se dit Clo, il l’a fait exprès !

Il enlève sa veste et sourit d’un air goguenard à la jeune femme.

-          Ça va aller, tu vas pouvoir supporter la vue sans me sauter dessus ?

Clothilde rit jaune. Crétin.

 Ils sont heureux de se voir. Clo lui donne ses cigarettes et ils se mettent tous deux à fumer. Pour une fois, elle en fume plus que lui. Il faut savoir que Nat achète deux paquets de cigarettes par jour, ce qui était, au début de leur relation, un exploit pour Clo, est devenu une habitude de le voir autant fumer.

Clothilde raconte à Nat qu’il  aura plus de monde que prévu à la petite soirée lundi et qu’elle a vraiment hâte d’y être.

-          Oh  la la, Jeremy, Austin et moi dans la même soirée. Lance Nat en rigolant. Avec Jen ! Elle va pleurer en repartant, je te préviens !

Il faut savoir que Nat n’a jamais pu supporter Jen. Déjà parce que, je vous le rappelle, elle a fait du mal à Clo, qu’elle ne supportait leur relation à tous deux, mais également parce qu’il ne l’a pas aimé dés leur première rencontre.

-          A mes yeux, c’est le truc le plus moche de toute la planète !

-          Arrête, minauda Clo en essayant de calmer les choses. Elle n’est pas si laide que cela.

-          Si ! Et en plus, elle est conne !

-          Oui mais ça va être drôle, elle vient avec son gigolo. Un gigolo qui lui fait des crises de jalousie d’ailleurs. Bizarre ? Vous avez dis, bizarre ?

-          On ne peut pas se permettre d’être jaloux quand on sort avec ça !

Clo sait que les paroles de Nat sont très dures et qu’il a des idées très arrêtées. Il ne fait plus confiance au genre humain et il juge les personnes sans réellement les connaître. Il faut pourtant bien reconnaître que Nat a très souvent raison et que toutes les fois où Clo a été déçu par quelqu’un, il l’avait déjà prévenu dés le départ.

-          Je me suis mise dans le pétrin avec Juliette et Dan, ils pensent qu’il y aura peu de monde. Et il va  y avoir des filles. Juliette va être jalouse.

-          Qu’elle le laisse respirer un peu aussi elle. C’est quoi ces filles qui nous empêchent de vivre ?

-          Je t’empêchais de vivre moi ? J’étais jalouse ?

Nat est gêné. Aïe, un sujet épineux.

-          Je ne parlais pas de toi, bien sur.

-          Je suis une fille.

-          Oui mais tu es différente.

-          Merci, je ne me pense pas autant jalouse que Juliette. Mais en même temps, si Dan passe son temps à draguer tout ce qui passe, je comprends.

-          Et alors ? S’il a envie ?

Clo voit rouge. Nat n’était pas comme cela au début de leur relation. Il était même un peu jaloux et jamais il n’aurait trompé Clo.

-          Je ne pourrais pas sortir avec un homme qui drague une autre femme que moi, ajouta Clo.

-          Tu ne vas pas changer quelqu’un.

-          Non je ne le changerais pas mais je ne sortirais pas avec lui. Je ne supporterais pas cela.

Un silence tendu se créé entre eux deux. Nat a des pensées bien différentes de Clo. Il est un peu libertin, il dissocie le sexe de l’amour. Clo le comprend, mais ne l’accepte pas. Heureusement, Nat n’était pas comme cela durant leur relation. Qu’est-ce que tu en sais, petite fille ?

Clothilde refuse de penser que Nat ai pu la trompé durant les deux années de leur vraie relation. Il avait cru pouvoir changer pour elle mais n’avait pas réussit. C’était une des raisons pour lesquelles ils se sont quittés.

-          Une des raisons pour lesquelles Nat ne reviendra, pensa Clo, parce qu’il sait qu’il me rendra malheureuse…

Pendant toute la discussion, Clo observe Nat, elle essaye d’être un peu plus naturelle. Clo le trouve tellement beau. Il lui sourit tendrement, il la regarde de cet air irrésistible, comme si elle était la plus belle à ses yeux. Pourquoi deux êtres s’aimant autant ne peuvent-ils ne pas être ensemble ?

-          Lundi soir, lança Clo d’un air détaché, Juliette et Nat dormiront sur le clic-clac du salon. Tu dors avec moi ?

-          Non, bébé.

-          Quoi ? Mais pourquoi ?

Clo eut chaud d’un coup. Elle sait que ce n’est pas bien et que Nat a raison mais… Que voulez-vous ?

-          Non je ne dormirais pas lundi soir avec toi, il faut arrêter les bêtises maintenant. Il faut que je te laisse un peu tranquille. Il faut que tu ailles mieux.

Clo tente une petite moue qui fait sourire Nat.

-          Ça ne marche pas, non plus !

Ils sont tous deux complices et se comprennent sans se parler. Mais Clo a vraiment envie de dormir avec lui.

-          De toute façon, on ne couchera pas ensemble, tu le sais bien, tenta la jeune femme. Tu as trop mal à l’estomac pour avoir une vie sexuelle normale et, moi, je serais beaucoup trop fatigué et ivre pour faire ce genre de choses.

Mais Nat est inflexible. Ce qui est d’ailleurs bien la première fois. Il lui dit qu’il a parlé à son meilleur ami Austin la veille et, en écoutant ses blessures de cœur à cause de son ex, Austin lui a conseillé de laisser Clothilde tranquille car la situation avait beaucoup trop durée.

-          S’il te plait… Le ton de Clo se fit suppliant. Tu n’as vraiment aucun respect pour toi, petite fille.

Nat refuse encore et encore. Il essaye de ne pas être trop dur mais il a l’air décidé à se tenir à ses nouvelles décisions. Clo est étonnée, c’est bien la première fois que Nat refuse de dormir avec elle.

Le couple d’amoureux s’est séparé deux ans auparavant mais Nat et Clo n’ont jamais réussis à réellement se séparer. Ils ont eu le coup de foudre l’un pour l’autre quatre an auparavant et on une relation fusionnelle. Nathanael est le meilleur ami de Clothilde et arrêter de se voir ou de s’appeler a toujours été chose impossible pour eux.

Ils ne sont plus ensemble pour plusieurs raisons, et par la faute de Nat qui a trop de problème et qui fait souffrir sans le vouloir sa chère et tendre. Malheureusement pour Clo, quand elle aime, ce n’est pas à moitié. Malgré le fait qu’elle n’ait jamais pardonné plusieurs erreurs de Nat, elle sait qu’il est ainsi à cause de la vie instable qu’il a eue et connait son bon cœur et sa fragilité sous cet aspect dure et impénétrable. Elle l’attend depuis des années et, même si elle suppose qu’il ne reviendra jamais, elle n’arrive pas à se passer de lui.

-          J’ai envie de l’embrasser, se dit la jeune femme. Il faut que je l’embrasse.

Nat commence à se lever, l’heure est déjà passée, il doit partir. Clo l’en empêche et l’embrasse. Elle le sent réticent. Il ne veut que ton bien.

Caro l’embrasse, et l’embrasse encore, elle aimerait le retenir, qu’il ne reparte jamais. Pourquoi l’aime-t-elle autant ? Quatre ans après leur rencontre, après tout le mal qu’il lui avait fait, elle ne pouvait toujours pas se passer de lui…

Ils échangent quelques baisers. Comme toujours c’est Nat qui met fin à leur intermède parce qu’il doit aller travailler.

-          Prends soin de toi ma puce.

-          Toi aussi. Je t’aime…

-          Moi aussi je t’aime, lui murmure-t-il en réponse.

Quelle situation de merde ! Bon courage Clo ! Au bout de quatre ans, il serait peut-être temps de s’y mettre non ?

Il s’en va, Clo a fumé cinq cigarettes. Il serait peut-être temps d’arrêter de fumer aussi !

Son ami Chloé arrive à 15h, Clothilde est ravie de la voir mais elle sent que son amie ne va pas très bien. Elle semble manquer de sommeil. Ses gestes sont un peu compulsifs et elle lui parle de sa mère, chose que Chloé fait rarement. Elle est très pudique et cela touche Clo qu’elle s’ouvre à elle ainsi.

Il faut savoir que Chloé a perdu sa mère presque un an auparavant.

Chloé se sent mal, Clo ne sait pas quoi faire ou quoi lui dire pour lui changer les idées. Quentin, le copain de Chloé, n’a pas l’air de comprendre que les fêtes de fin d’année ne seront plus jamais pareilles pour elle. Il pensait lui remonter le moral en lui proposant de l’emmener au ski avec tous ses amis mais Clo sent et comprend que Chloé n’en a pas envie.

Elle a perdu sa mère ! Ouvrez les yeux les gens ! Hello ! On ne peut pas comprendre et ce n’est pas un petit tour de piste qui va la rendre heureuse comme avant !

-          Il ne veut pas que je reste sans rien faire chez moi, confie Chloé à son amie. Je comprends ce qu’il essaye de faire mais je ne suis pas motivée pour aller à la montagne avec des gens que je connais à peine. En plus, je ne sais pas skier, je serais un boulet !

Laissez-la un peu tranquille ! Même avec toutes les bonnes intentions du monde on ne pourra lui faire oublier que sa mère est partit.

Clo est touchée. Etant très proche de sa mère et ayant vécu un autre genre de traumatisme dans sa vie, elle comprend combien ce doit être dur pour Chloé. Surtout que son amie ne fait rien de ses journées depuis un mois, ne trouvant pas d’entreprise pour commencer ses études en ressources humaines en alternance.

-          Hier, je suis allée acheter un arbre à chat tellement je m’emmerdais. Après l’avoir monté, je l’ai même pris en photo. Tu te rends compte, Clo ? Tu as vu la vie merdique que j’ai en ce moment ?

Les deux jeunes femmes se souris d’un air entendu et Clo propose à Chloé d’aller faire les boutiques le lendemain, pour trouver une tenue pour sa soirée au Grand Bazar, un Bar Lounge du centre ville de Montpellier, et pour permettre à son amie de se changer un peu les idées.

Chloé accepte et Clo doit partir, elle a rendez-vous chez sa psychologue.

Chers lecteurs, je ne vous dirais pas tout de suite pour quelles raisons Clothilde va voir une psychologue depuis quelques mois, mais vous comprendrez peut-être dans les lignes qui suivront, quel genre de traumatisme elle a vécu.

La psychologue se trouve au Polygone, centre commercial du centre ville, au 12ème étage. Clo prend l’ascenseur et prend son mal en patience, elle est un peu claustrophobe.

La psychologue a trente-cinq minutes de retard et, dans la salle d’attente, Clothilde se sent mal à la l’aise. Elle est assise juste à côté d’une autre jeune fille et ose à peine bouger. Elle a des sueurs froides.

Elle échange, pour patienter, des messages avec Austin qui a toujours le cœur brisé. Elle lui dit que depuis qu’il a eu une discussion avec Nat, celui-ci est très motivé pour réussir à la quitter réellement.

-          Je ne lui en veux pas, se dit Clothilde, mais on dirait que la décision vient du fait qu’ils se soient parlé. On dirait bien que Nat a vu l’état dépressif dans lequel est son meilleur ami et qu’il veut éviter cela à Clo.

Ça y est, c’est enfin à elle !

Le docteur Nabal la reçoit dans son bureau. Les fenêtres sont ouvertes et il fait un peu froid, Clo remet sa veste sur ses épaules.

-          Alors, comment allez-vous depuis le mois de juillet ?

-          Mieux, ce n’est pas tous les jours facile mais dans l’ensemble on peut dire que je vais bien mieux que cet été.

-          Je l’ai remarqué tout de suite dans votre manière d’être et de parler. Que s’est-il passé depuis ces derniers mois ?

Clo raconte un peu tout ce qu’elle a fait. Ses baisers avec une femme aux fiançailles de son amie Rosana, le fait qu’elle dort mieux depuis que la psychologue lui ait prescris un petit médicament pour dormir. Non, non, ce ne sont pas des somnifères, c’est un médicament pour réguler le sommeil !

-          Je fais des rêves étranges la nuit. Pas tout le temps, mais ils sont dérangeants.

-          Parlez-moi de ces rêves.

-          Je suis dans la maison de vacances que mes parents possédaient quand nous vivions en Normandie. C’est une maison au bord de la plage. Il fait nuit noire dehors et il y a un orage. Je suis toute seule et je suis effrayée. Il n’y a pas de lumière dans la maison, je suis seule et perdue. Il y a une souris qui me coure après.

-          Une souris ?

Clothilde croise les bras comme pour se protéger.

-          Oui, habituellement je n’ai pas peur des souris. Mais celle-là, elle grimpe partout sur moi, je sens ses petites pattes partout sur mon corps. C’est une sensation terrible.

-          Continuez.

-          J’essaye de m’endormir dans une des pièces mais j’ai tellement peur que je n’arrive pas à dormir. Je me sens abandonner. J’ai l’impression que ma mère m’a abandonnée.

Clo se rappelle étrangement de ce rêve avec une grande netteté, elle l’a pourtant fait quelques jours auparavant.

Le docteur Nabal la regarde au dessus de ses lunettes et lui sourit d’un air énigmatique.

-          Ce rêve est très intéressant. Il est totalement le reflet de ces agressions dont vous avez été victime quand vous étiez petite.

-          C’est  à dire ?

-          La maison de vacances, c’est un des lieux où votre cousin vous a agressé sexuellement. Le noir, l’orage dehors, c’est le fait que vous sentez que personne ne peut vous aider…

-            Personne ne VEUT m’aider. Ils se fichaient bien de ce qu’il aurait pu m’arriver à cette époque, mes frères.

-          Soit. La souris, c’est l’agression sexuelle. Le fait que vous vous protégiez les bras quand vous en parlez, que vous me disiez qu’elle était partout sur votre peau. C’est votre cousin.

-         

-          Le sentiment d’abandon de votre mère, c’est parce qu’à vos yeux de petite fille de 8 ans, votre mère ne vous a pas protégé de lui…

-          … Mais elle m’a toujours surprotégé de tout.

-          Oui, mais pas cette  fois-ci. C’est un traumatisme de l’enfance, un choc. Comme quand on s’aperçoit que le père noël n’existe pas. Vous vous êtes rendu compte que votre mère, malgré toutes ses bonnes intentions, ne peut pas toujours être là et ne pourra pas toujours vous protéger.

Clo ne répond pas, elle se sent un peu vidé mais également moins tendue.

-          C’est très bien, Clothilde, vous avancez. Le fait que vous rêviez de ces choses veut dire que votre cerveau est en train de les assimiler. Il faut continuer comme ça.

Clo lui parla ensuite de sa relation avec Kenn, le charmant jeune homme d’origine Turque, du fait qu’elle avait été étonnée de pouvoir avoir envie de lui mais aussi du fait qu’elle avait encore du mal à se donner à quelqu’un, à un homme.

-          C’est normal, avança la traumatologue, chaque chose en son temps. Déjà, vous vous ouvrez aux autres, vous écrivez à nouveau, vous faites la fête, vous testez de nouvelles choses. Il faut patienter, Clothilde. Les choses iront mieux d’elles même, avec le temps. Je vous revois dans un mois. Pendant ce temps-là, notez sur un papier tous les rêves que vous pourrez faire, nous en discuterons ensemble la prochaine fois.

Avec sa mère, Clo parle de sa séance chez la psy, ainsi que de son rêve qui démontre que, malgré le fait que Nathalie ai toujours été ultra protectrice envers elle, Clo se sent abandonnée par sa mère.

Attention, Nathalie, ce n’est pas en couvant autant son enfant qu’on pourra lui éviter les problèmes de la vie. Une cage dorée ne protège jamais totalement…

Clo explique que si son cousin a vu une faille c’est qu’elle avait déjà une faiblesse et qu’elle était déjà en manque affectif, même avant l’agression.

Nathalie lui explique qu’une fois, toute petite, elle n’était pas descendue de son bus pour allé en maternelle et qu’elle s’était retrouvée seule, abandonné, à hurler après sa mère.

Nathalie, avant de savoir que sa fille s’était fait agresser par son cousin, chose qu’elle n’a apprise que trois ans auparavant, pensait à cet épisode dans le bus car elle s’était demandée pourquoi sa fille n’allait pas bien. Pourquoi Clo avait-elle toujours eu un problème affectif et un stresse enfouie au fond d’elle-même.

-          Je ne veux pas aller voir ta tante, j’aurais trop peur de le croiser…

Clo rentre chez elle et a reçu un message sur un site de rencontre. Oui beaucoup de gens critiquent ces sites, et Clo aussi d’ailleurs. Mais si elle peut réussir à rencontrer quelqu’un et oublier Nat, elle veut mettre toutes les chances de son côté.

Un des hommes qui la drague lui avoue : Je cherche surtout à m’amuser en ce moment.

En temps normal, Clo aurait lâché l’affaire sans répondre, mais elle apprécie la franchise et le lui dit.

Franchement, sérieusement les mecs, c’est clair que c’est mieux d’être franc dés le départ ! Cela vous sert à quoi de mentir aux femmes qui, elles, pensent peut-être trouver quelque chose de sérieux.

Clo se dit que de féliciter un homme pour sa franchise incitera peut-être les autres hommes à suivre l’exemple…

Clo reçoit avant de diner un appel de Nat.

19h : dispute avec Nat au tel

-          Pourquoi est-ce que tu ne veux pas rester dormir lundi soir avec moi ?

-          Parce que ce n’est pas bien.

-          Et pour le week-end que tu m’as promis, tu feras pareil ? Tu ne resteras pas.

-          Je ne sais pas, je n’y ai pas repensé.

-          C’est encore une promesse que tu ne tiendras pas…

-          Si tu veux…

-          J’espère toujours un miracle. Cela ne sert donc à rien de t’attendre…

-          Il ne faut pas, bébé. Notre relation est terminée.

-          Un jour tu m’as fais promettre de t’attendre.

-          Oublies ce jour.

-          Tu veux que j’oublie l’un des jours les plus beaux de ma vie ?

Clo est déçue mais comprend malgré tout ce qu’essaye de faire Nat, il essaye de partir, de la laisser vivre sa vie, et il a raison. Mais abandonner alors qu’elle l’aime autant lui faire tellement de mal…

Avant de s’endormir, elle lui envoie un dernier message :

«  Ce doit être dur pour toi de t’éloigner et pourtant tu le fais. Je suis désolée de te mettre des bâtons dans les roues mais c’est tellement effrayant, une vie sans toi. J’aurais aimée que ce moment n’arrive jamais mais je comprends. Merci mon ange, merci de faire de ton mieux pour que j’avance. J’essaierais de t’aider dans ce sens à l’avenir. Je pense à toi. Tendres baisers.

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26 novembre 2010

Le Commencement

 

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Très chers lecteurs et lectrices,

 

Avant de lire ce qui va suivre, je vous informe que :

Cette histoire ne parle pas de princesses et de princes charmants, je ne vous conterais pas non plus l’amour transis et impossible entre une humaine banale et un vampire aux yeux jaune et à la peau scintillante comme une boule à facette. Il n’y aura ni fantôme, ni sorcière, ni loup-garou. Pourtant, l’héroïne de ma fiction adore toutes ces choses. Son imagination est débordante et rien ne lui ferait plus plaisir que de vivre un jour un conte de fée (ou à la rigueur, de rencontrer quelqu’un de bien avec qui créer une grande famille heureuse et unie. Mais, apparemment, cela aussi est du domaine de l’imaginaire !).

Non, chers lecteurs, cette histoire n’est autre que celle d’une jeune femme dénommée Moi (Nombriliste ? Non c'est juste que je ne veux pas qu'on sache qui je suis, je tiens à ma vie privée :p). Je vis à Montpellier, une ville du sud de la France emplie d’étudiants et où il se passe toujours quelque chose, de jour comme de nuit. Un endroit où on aime vivre car, c’est bien connu, le soleil réchauffe les cœurs.

Donc, pas de tours de magie, de grands destins féériques, de limousines et de Stars. Pourtant, laissez-moi vous montrer à quoi ressemble la vie des jeunes d’aujourd’hui : Amour, amitié, sexe, alcool, drogue, argent, trahisons, fêtes. Rien ne me sera épargné, ni aux personnes qui m’entourent.

Mes chers amis, bienvenue dans la réalité, qui pourrait être, à plusieurs égards, aussi excitantes que les histoires qu’on nous montre au cinéma ou qu’on lit dans les livres…

 

J'écris depuis toujours, j'essaye d'écrire depuis très longtemps des histoires imaginaires mais je crois que ce que je fais le mieux c'est écrire des anecdotes sur ma vie ou celles des autres, sur la vie des gens "normaux". 

Parfois vous trouverez que mon blog est sans queue ni tête, parfois je n'aurais peut-être rien à écrire pendant de longues périodes, ce que j'essaye depuis toujours d'améliorer. Il y aura tout ce que je pense dans ce blog et je peux d'hors et déjà dire que cela gênera certaine personne, mais c'est tant mieux !

 Note : Cette histoire devient au fur et à mesure un genre de journal intime.

Mercredi 06 octobre 2010

Clothilde s’observe dans le miroir avant de partir au travail et se dit que, finalement, avoir arrêté le Coca Cola, ça a fait beaucoup de bien !

-          Sauf peut-être pour mes seins qui sont encore plus petits qu’avant… Pensa-t-elle d’un air déçu.

Clothilde est une jeune femme de 22 ans, mature et gamine, douce et agitée, impatiente mais persévérante en amour (ou stupide, vous jugerez par vous-même), drôle ou pas (en tout cas, ses blagues sont tellement nulles qu’on en rigole), romantique, crédule, colérique (surtout avec sa famille), mais avant tout autre chose, elle est gentille.

Une chevelure rousse foncée (c’est une couleur, elle est châtain clair en réalité) encadre son visage ovale d’un blanc laiteux. Elle porte des lunettes constamment (qu’elle cache durant les soirées car, on ne sait jamais !) qui dissimulent en partie de superbes yeux bleus-verts d’eau. Son sourire est franc, naturel et communicatif. Clothilde est plutôt grande, ce qui est d’ailleurs un problème car elle est toujours en talons hauts (elle préfère, cela fait plus classe) et les hommes mesurant moins d’1m75 se retrouvent donc toujours plus petits qu’elle.

Clothilde possède de longues jambes, un ventre plat et une poitrine menue. Elle est assez fière de son corps mais n’a pas forcément assez confiance en elle pour le mettre autant en valeur que d’autres personnes.

Elle vit seule dans un deux pièces (grand mais délabré) dans un vieille immeuble du centre de Montpellier avec sa chienne et sa chatte, toute deux noires et extrêmement câlines. Cela, elle leur a apprit. Car c’est un autre trait de caractère de Clothilde.

La jeune femme, après s’être habillée d’un manteau d’hiver (oui, parce qu’on a beau être en automne dans le sud, il fait froid tôt le matin !),  se dirige d’un pas rapide vers son travail qui se situe dans le quartier des Arceaux. Elle place les écouteurs de son I-pod dans ses oreilles et en avant pour une nouvelle journée.

Clothilde marche très vite, beaucoup trop vite, et elle adore cela ! Elle s’est toujours sentit épiée dans la rue et ferait tout pour se fondre dans la masse. Tout cela, bien sur, elle le sait, n’est que dans sa tête. Clothilde a malheureusement quelques problèmes à régler. Non, non, elle n’est pas folle ! Enfin… Je vous laisse, mes chers lecteurs, avoir votre propre avis.

Elle travaille en tant qu’Assistante Juridique dans un Cabinet géré par une jeune avocate, Maître Claire Saval. Ce n’est pas un boulot très reluisant mais, comme le dit si souvent Clothilde :

-          Il faut bien payer les factures !

Vous l’aurez compris, celle-ci n’est pas passionnée par le secrétariat. Heureusement, elle a l’écriture. Et oui, Clothilde est un écrivain en herbe qui n’a jamais réussit à finir une seule de ses histoires et qui a tellement d’imagination qu’elle a beaucoup de mal à faire des choix. Mais passons !

Un évènement qui va se produire le lundi suivant excite au plus au point Clothilde : Une fête ! Organisée par ses soins et chez elle, bien sur. Une petite soirée d’anniversaire du petit ami de sa meilleure amie pour laquelle elle a invité tous ses amis. Si, bien sur, on peut parler d’amis car, de nos jours, les vrais amis se font plutôt rare, ne trouvez-vous pas ?

La meilleure amie de Clothilde, Juliette, vit à Narbonne avec son homme avec qui elle est depuis presque quatre ans. Ils vivent tous les deux une relation un peu compliqué et Clothilde sait de source sûre qu’ils se sont déjà trompés mutuellement, malgré qu’ils soient tous les deux extrêmement jaloux.

Clothilde et Juliette se sont rencontrées dans un petit village du sud de la France quand elles étaient en 4ème,, au collège. Elles ont eu beaucoup de haut et de bas et, quand Clothilde s’est installée sur Montpellier après le divorce de ses parents, les deux amies se sont de moins en moins vues. Il peut parfois se passer plusieurs mois sans qu’elles n’aient de nouvelles l’une de l’autre et elles se rendent très rarement visite. Mais Clothilde comprend cela, quand on vit loin et qu’on travaille, le temps file très vite et parfois, même si on en a pas envie, deux amies proches peuvent du jour au lendemain ne plus avoir rien à se dire.

Mais depuis quelques semaines, Clothilde a décidé de faire des efforts. En effet, Juliette l’ayant appelé pour lui rappeler que deux ans s’était écoulé depuis leur dernière rencontre,  Clothilde a été rendre une visite amicale à Juliette et son petit ami, Dan. Ce fut lors de ce week-end qu’elle a proposé à Juliette d’organiser l’anniversaire de Dan à Montpellier, dans son appartement, avec quelques amis à elle. Clothilde ayant bien remarqué la tension dans leur couple. Il faut dire qu’ils travaillent ensemble chez McDonald, vivent ensemble et ne voient pratiquement personne d’autres. Rien d’étonnant à ce qu’ils se pourrissent la vie !

Au travail, Clothilde envoie un message groupé à tous ses amis pour leur demander qui vient et pour savoir qui amène quoi le soir de l’anniversaire. Elle a d’ailleurs invité tellement de personnes qu’elle n’est même pas sur de pouvoir faire asseoir tout le monde. Il y a d’ailleurs un autre problème, Juliette ne lui a dit que plus tard qu’elle préférait une soirée tranquille à trois ou quatre. Mais Clothilde n’est pas dupe, c’est parce qu’elle sait que Juliette est jalouse au possible et qu’elle a trop peur de voir Dan parler avec d’autres femmes. Clothilde a beau être un poil jalouse, elle trouve cela vraiment extrême et  un peu risible vu que Juliette a couché trois fois avec un autre homme que Dan pendant leur relation. Décidément, elle ne comprendrait jamais les gens…

Tout cela pour dire que, quoi qu’en pense Juliette, Clothilde a  invité du monde et elle compte bien faire la fête toute la nuit ! Habituellement, elle n’est pas de nature aussi festive mais, depuis la fin de sa relation avec Nathanaël (quoi ? Je ne vous ai pas parlé de l’amour de sa vie ? De l’âme sœur de Clothilde ? De celui-ci qui fait battre son cœur depuis déjà quatre ans ?!), elle préfère nettement les soirées alcoolisée où elle a l’impression d’enfin un peu respirer et de ne plus penser au fait qu’elle se sent seule.

Aurais-je oublié de vous dire que Nathanaël est invité à cette soirée ? Oups, et bien maintenant vous le savez ! Vous allez devoir attendre encore un petit peu pour que je vous explique réellement la relation extrêmement étrange et passionnelle entre nos deux amoureux. Laissez-moi d’abord vous faire la liste des personnes qui seront présentes lundi 11 octobre :

-          Nathanael, l’ex/copain/futur copain-ex de Clothilde. vous avez saisi ?

-          Juliette et Dan, qui je vous le rappelle s’attendent à passer une petite soirée scrabble et baccalauréat, dans quel pétrin s’est mit Clothilde ?!

-          Austin, le meilleur ami de Nathanael qui se voient très peu souvent. Clothilde l’a revu il y a deux jours pour boire un verre et a fumé clopes sur clopes parce que le sujet redondant était, je vous laisse deviner : Nathanael ! Austin est un geek en puissance de 27 ans qui a reprit ses études et essaye de passer son bac à la fac de Sciences de Montpellier.

-          Chloé et Quentin : Les Gossip Girls comme elles disent si bien, Clothilde et Chloé se sont rencontrées en première année de BTS et se sont toujours adorées. Elles ont arrêtées de se voir pendant un an mais depuis cet été, elles sont assez proches et Clothilde espère secrètement pouvoir compter sur elle comme une vraie amie. Chloé et Quentin sont un peu timides en soirée et ne sont pas aussi dépravées que le reste des invités mais leur présence prouve à Clothilde que Chloé tient à elle.

-          Jennifer et son toy boy. Jennifer et Clothilde se sont rencontrées il y a deux ans de cela pour leur BTS et on été très proche pendant une année. Malheureusement cette relation s’est détérioré car Jen était beaucoup trop possessive envers Clothilde et ne supportait pas la relation romanesque qu’elle entretient avec Nat. Nous ne nommerons pas encore son petit ami car c’est un ancien gigolo, étudiant pour devenir avocat, et qui n’a pour but dans la soirée que de faire rire Clothilde et ses amis. Franchement, qui sortirait avec un gigolo ? Et un gigolo jaloux en plus ? (Remarque : Clothilde et Jen ne se sont plus vu depuis la soit disant rupture de Nat et Clothilde. Jen  croit qu’ils ne se voient plus et va tomber des nues lundi quand elle s’apercevra de sa présence). Clothilde va-t-elle avoir droit à une scène de son ancienne complice ?

-          Aurélie, une très bonne amie de Clothilde qu’elle connait depuis la terminale et qui ne l’a jamais jugé. Elles ne se voient pas autant qu’elles le voudraient mais ce que Clothilde adore dans leur relation c’est qu’elles sont de véritables amies qui ont toujours été là dans les coups durs. (Petite remarque : Il y a quatre ans, au début de la relation Clothilde/ Nat, ils ont tous deux  tenté de mettre Aurélie et Austin ensemble. Malheureusement, Austin a prit Aurélie pour sa psy et ne faisait que de lui parler son ex. Bref, la relation n’a pas marché. Aurélie a un nouveau copain à présent, et Austin une nouvelle ex à qui il pense constamment. Que va-t-il se passer entre Aurélie et Austin durant cette soirée ? Ils ne se sont pas vus depuis plus de trois ans !)

-          Amanda, connaissance de Clothilde qui passe ses soirées à boire. Amoureuse d’un homme depuis des années qui profite d’elle. Ils se voient tous les jours mais il n’accepte pas de se dire « en couple ». Ils sont tous deux adeptes des plans à trois avec une autre femme. Clothilde s’est d’ailleurs sentie visée à une époque et avait cessé toute relation avec Amanda pour cette raison (mais également parce qu’Amanda a tendance à s’incruster sans rien apporter et à laisser les autres payer pour elle…). Amanda est la seule célibataire de la soirée avec Austin.

-          Jeremy, ami fuyant de Clothilde et Nathanael. Ils se connaissent tous trois depuis plus d’un an et il a été, à une époque, victime d’un amour à sens unique avec une autre amie très chère de Clothilde, sa meilleure amie, sa douc, la dénommée Rosana dont nous parlerons plus tard. Jeremy est le garçon solitaire typique qui fait craquer les filles pour son côté rebelle. Il a une petite amie mais ils ont une relation un peu compliquée. A la dernière soirée de Clothilde, Jeremy et elle se sont embrassés sous le coup de l’alcool, plusieurs fois. Clothilde n’a jamais caché son attirance pour lui, mais elle sait très bien qu’ils ne seront toujours que des amis. Jeremy se sent mal à l’aise depuis ces baisers par rapports à Nathanael car ils sont amis aussi et ça ne se fait pas de sortir avec les exs de ses amis. Jeremy va-t-il être à l’aise durant cette soirée et Clothilde va-t-elle tenter à nouveau de se rapprocher de lui ou va-t-elle préférer laisser les choses telles qu’elles sont ?

-          Kenn, prétendant de Clothilde. Il va avoir 18 ans le 13 novembre et est le premier depuis Nathanael, donc depuis quatre ans, à l’attirer réellement. Il est d’origine Turque, très grand (ce qui n’est pas pour déplaire à Clothilde) et semble très prévenant. (Clothilde va-t-elle avoir une bonne surprise durant la soirée ?).

Avec tout ce beau monde, Clothilde est certaine de ne pas s’ennuyer pour lundi prochain. Elle espère secrètement que Kenn sera présent car, après la soirée du vendredi soir dernier, durant leur tête à tête, elle le sentait très épris. Malheureusement, cela n’a pas tourné comme elle l’aurait souhaité. Laissez-moi vous raconter…

*Clothilde a rencontré Kenn durant un repas chez sa mère. Oui cela fait très rendez-vous arrangé, mais on s’en fiche, non ? La mère de Clothilde, Nathalie, femme divorcée de 53 ans, habite dans un grand appartement  du centre ville de Montpellier sur la Comédie et, étant au chômage, elle reçoit des jeunes étudiants étrangers pendant une semaine ou deux pour l’aider à payer son loyer. Clothilde aime être invitée à ces diners où on peut discuter avec des personnes un peu différentes des Montpelliérains.

Nathalie a rencontré Kenn chez le Kiné, pendant sa rééducation du genou quelques mois plus tôt. Elle se l’était cassé en faisant du ski (ou plutôt, elle était arrêtée mais elle a glissée). Kenn, quant à lui, fait beaucoup de football et faisait une rééducation pour sa cheville. Il n’avait que 17 ans et pourtant la mère de Clothilde, avenante et souriante, est devenue son amie. Clothilde avait déjà entendu parler de ce beau jeune homme, intelligent et cultivé, mais jamais on ne le lui avait présenté.

Sa mère eut alors l’idée de faire un repas avec les jeunes Autrichiennes qu’elle recevait alors, sa fille et Kenn.

La première chose que remarqua Clothilde fut que, même en hautes chaussures compensées, elle était obligée de lever les yeux pour regarder Kenn : Il lui plaisait ! Il fut un peu timide toute la soirée, ne parlant qu’à sa mère. Mais Clothilde ne s’y trompa pas, vu les regards qu’il lui lançait, elle lui plaisait. Son cœur faisait des bonds dans sa poitrine.

Après le diner, Kenn raccompagna Clothilde presque jusque devant chez elle, car il était tard. Ils se firent la bise comme si de rien n’était mais Clothilde avait prit une décision : Depuis Nat, personne ne lui avait autant fait d’effet, elle devait le revoir !

Elle demanda son numéro à sa mère, lui envoya un vague message en lui disant qu’elle avait apprécié le rencontrer et lui proposa dans un avenir proche ou non, une autre soirée, seuls ou accompagnés. Ce qui plut beaucoup à la jeune femme fut qu’il répondit tout de suite qu’il la verrait avec plaisir le vendredi soir prochain si elle était libre.

Le vendredi arriva très vite et Clothilde eu un petit message dans la semaine de la part du jeune homme lui disant qu’il pleuvrait peut-être le soir de leur rendez-vous, mais qu’il n’annulerait pas. Clothilde était sur un petit nuage. Mon dieu qu’elle naïveté ! Clothilde ayant eu deux relations amoureuses dans sa vie très compliquée et qui l’ont rendu suspicieuse, jalouse et peureuse, elle pensait que sortir avec un garçon de trois ans de moins qu’elle serait une manière de se protéger.

-          Quel mal pourrait-me faire Kenn qui n’est encore qu’un adolescent, se disait-elle pour se rassurer. Comme elle se trompait…

Ce vendredi soir là, Ils se retrouvent au Café des Arts, discutent et rigolent sur des sujets diverses. Il parait moins timide et Clothilde essaie de calmer ses nerfs en prenant un Kir Royal. Attention, petite fille, tu bois trop !

Quand arrive 21h, ils se disent qu’ils ont faim. Recherche active d’un endroit où manger. Clothilde n’a pas acheté de cigarettes. Elle aimerait tellement s’en allumer une ! Juste pour pouvoir faire retomber la pression !

Il est finalement décidé qu’ils iront diner chez Clothilde. Kenn et elles font la cuisine ensemble, on dirait un vrai petit couple. Clothilde dit des bêtises, parle vite, elle ouvre une bouteille de champagne pour l’occasion. Mauvaise idée !

Kenn est beaucoup moins timide qu’au début, elle le sent derrière elle, il l’a frôle, la taquine, mais ne la touche pas.

Les pâtes à la carbonara, elle adore ça, mais ce soir-là, Clothilde n’a été capable d’en manger que trois bouchées. Et elle continue de boire, pour se donner du courage, pour se dire que tout va bien, qu’il n’est pas un monstre et qu’elle a envie de l’embrasser, même si elle est complètement stressée. Clothilde a rajouté de la Red bull dans le champagne, en soirée, cela lui permet de tenir et ne pas s’endormir, car c’est une vraie poule habituellement, couchée 10h30 et levée 8h.

Ça y est, ils se rapprochent. Les deux jeunes gens comparent la taille de leur main (Clothilde en a de très grandes). Elle le complimente et lui dit des choses qu’il ne devrait peut-être pas entendre, sous le coup de l’alcool.

-          Je ne suis jamais sortie avec des hommes plus jeunes, mes deux exs petits amis avaient tous les deux sept ans de plus que moi.

Kenn ne répond rien, il ne fait que sourire. Et finalement le moment fatidique arrive. Clothilde se pose contre lui, il lui embrasse les joues, lui sent les cheveux.

-          Tu sens bon.

-          Oui, c’est un parfum à la noix de coco.

Puis il l’embrasse. En effet, il est très jeune. De la langue de la langue et encore de la langue. Clothilde en rit intérieurement.

-          Il faudra qu’on ait une petite discussion à ce sujet. La langue c’est bien, mais ce n’est pas obligatoire qu’il n’y ait QUE cela !

Cela ne gêne pourtant pas trop la jeune femme car Kenn est doux. Ce n’est pas comme avec Nat, ce n’est pas aussi fort, ce n’est pas aussi… Mais Clothilde s’empêche d’y penser. Nat ne veut plus d’elle, ils ne peuvent pas être un couple.

-          Tu dois penser à toi, se dit-elle en sentant les mains de Kenn frôler doucement ses cuisses et sa langue lui caresser le lobe de son oreille.

Oh-oh, les oreilles. Tout doux mon garçon ! Tu ne le sais peut-être pas mais Clothilde ne se sent vraiment plus quand on touche à cette partie de son corps.

L’alcool aidant, Clothilde se laisse faire. Elle aime cela, surprenant ! Jamais personne d’autre ne lui avait donné envie depuis Nat. Pourquoi n’arrive-t-elle à penser à quelqu’un d’autre qu’à lui ?

Kenn se fait pressant, sans la brusquer. Elle sent son souffle chaud contre sa nuque, sa bouche et sa langue sous son oreille et dans sa bouche.

-          Si il continue comme cela, se dit Clothilde, je ne réponds plus de rien !

Et alors, ma grande ? Qu’est-ce que cela peut faire après tout ? Tu es célibataire, non ?

Oui mais Clothilde a beau en avoir très envie, elle a peur, et en plus il lui plait beaucoup, alors elle ne veut pas tout gâcher. Malgré la demi-bouteille de champagne bue, elle réussit à le décoller d’elle, gentiment mais surement.

Kenn avait dit durant la soirée qu’il devrait aller retrouver des amis à lui en ville, pour les 19 ans d’une ancienne camarade de classe. Il faut savoir que Kenn, ayant loupé son Bac, redouble sa terminale. Tu sors avec des lycéens maintenant Clothilde ? Non, non, je n’ai rien dis !

-          Allez, file retrouver tes amis, on se verra demain, tu m’as bien proposé un ciné ?

-          Je n’ai pas le droit de t’embrasser ?

Clothilde sourit devant cet air si angélique et il en profite pour reprendre ses lèvres, la coller contre le mur et lui caresser les fesses. Ils sont tellement collés que Clothilde sent quelque chose…

-          Bon ! Kenn, tu vas être en retard.

-          Et si je reviens après ma soirée dormir ici ?

Clothilde sourit, c’est une demande alléchante mais elle a beaucoup trop peur, a beaucoup trop bu, et Kenn lui plaît beaucoup trop pour prendre ce risque.

-          Il faudrait déjà que tu puisses me réveiller en pleine nuit pour que je t’ouvre. Alors à demain pour le ciné !

Kenn parait un peu déçu mais sourit en partant. Clothilde se couche de suite après, les yeux grands ouverts et un sourire béat sur les lèvres. Elle est pompette.

Elle envoie des messages à ses amies, dont Chloé qui la félicite par textos interposés, et Aurélie qui la rappelle tout de suite après. Malgré la fatigue de Clothilde et son taux d’alcoolémie, elles passent près de 45 minutes au téléphone. Clothilde est presque sure de sortir avec Kenn, de ne plus être seule. Ne met pas la charrue avant les bœufs petite rousse, tu ne connais pas les hommes depuis le temps ?

Et en effet, le lendemain Clothilde se réveille d’extrême bonne humeur et va chez sa mère lui dire qu’elle la remercie de lui avoir présenté Kenn, elle attend son texto pensant qu’il va la rejoindre en ville pour le cinéma. Pendant ce temps là, Clothilde appelle Chloé pour lui raconter tous les détails croustillants de sa soirée avec le beau Kenn. Quentin est apparemment à côté de Chloé dans leur lit et rit de leurs bêtises quand son amie lance :

-          On est des couguars, on sort avec des petits jeunes !

Quentin a 20 ans. Clothilde rajoute que si ils pouvaient être riches ce serait parfait.

Malheureusement la si belle journée prend fin avec un message de Kenn dans l’après midi qui annule le cinéma.

-          Je suis tellement fatigué, vraiment désolé. Je te promets de trouver du temps dans la semaine.

Clothilde est une grande fille, elle ne se fait pas d’idée, finit le rêve, il ne voulait que s’amuser. Elle est mal, pleure même. Pas parce qu’elle était amoureuse, mais parce qu’elle s’est sentie bien pendant une soirée et que Nat lui manque encore plus à présent. *

 

C’est bon, vous suivez toujours ? Bon donc ce qui veut dire que Clothilde, qui attend la soirée d’anniversaire de Dan avec impatience espère secrètement la présence de Kenn, comme pour se prouver que « non , ils ne sont pas tous pareils ».

Oh, un message de Chloé : « Coucou C ! Je peux passer demain après manger ? »

En voilà une bonne nouvelle, les Gossip Girls ensemble pour boire un verre et se raconter les derniers ragots. Clothilde est de bonne humeur !

Malheureusement, un message de Kenn lui disant qu’il ne viendra pas lundi lui gâche son début d’après-midi.

-          Je hais les K ! Ecrit-elle de rage à sa Chloé chérie.

Elle file déjeuner chez sa mère, encore toute énervée, lui dit de ne plus jamais revoir Kenn et que c’est un con comme tous les autres. Nathalie connait bien sa fille, avec toute la patience qu’elle a en elle, sa mère essaye de laisser passer l’orage pendant que Clothilde déblatère sur des tas d’autres sujets. Elle bégaye énormément et s’énerve pour un rien.

-          J’en ai marre de cette table de jardin qui me sert de table pour ma salle à manger ! Et puis je n’aurais pas assez de chaises pour mes invités lundi soir. Maman j’en ai marre ! On  peut aller à Conforama ? Par contre, je te préviens, si on achète une table et des chaises, je ne veux pas qu’ils restent dans un carton pendant des mois. Gary devra me les monter très vite !

Gary est l’un des frères de Clothilde. C’est un skiman de 28 ans qui prend la vie comme une fête et qui fume des joints toute la journée. Il  a un frère jumeau Gaston.

-          Oui. Oui. Oui !

Et voilà la mère et la fille qui partent en voiture à Conforama où elles trouvent leur bonheur. Clothilde est ravie, elle a le cœur plus léger.

Le vendeur qui leur a vendu l’ensemble a dragué un peu la jeune femme qui est rentrée dans son jeu bien malgré elle, sans voir d’ailleurs qu’il avait une alliance.

-          Il était laid, maman. Jamais je ne l’aurais dragué.

-          Je t’assure que tu étais aguicheuse. Ça fait plaisir de te voir sourire à nouveau mais essaye d’en faire moins.

-          Ça y est, pensa Clothilde, maintenant, au lieu de faire la tête je me transforme en allumeuse qui aguiche tout ce qui bouge. Très glorieux !

Dans la voiture elles ont une conversation sur le problème de Clothilde avec les hommes.

-          Si ça se trouve, je suis lesbienne.

-          N’importe quoi !

-          Et bien quoi, maman ? Après tout, qu’est-ce que j’en sais ? J’ai bien passé ma soirée des fiançailles de Rosana et Kenny en septembre dernier à rouler des patins à la sœur du fiancé !

Rosana est  partit vivre à Amiens pour rejoindre son fiancé. C’est une des femmes avec qui Clothilde est la plus proche et elle lui manque affreusement.

-          Oui, tu l’as embrassé, mais tu étais bourrée, ça ne compte pas.

-          Peut-être, mais j’ai adoré ça et je crois que si elle le proposait, je dirais oui tout de suite.

-          Hein-hein.

-          Quoi que, comme dirais Rosana, j’aime trop le sexe avec les hommes que j’ai aimé pour être lesbienne.

-          Voilà, c’est ce que je pensais mais j’attendais que tu t’en rendes compte toute seule.

Clothilde a une relation très particulière avec sa mère. Depuis le divorce, elle voit peut son père et, ayant vécu des choses très difficiles dans son enfance, que je vous raconterais une prochaine fois, raconter sa vie à sa mère la détend. Bien sur, elle ne peut pas TOUT lui dire, mais Nathalie sait déchiffrer les pensées de sa fille. Elle sait notamment que, malgré leur rupture, Nat et Clothilde continuent à se voir, ce qui n’est pas vraiment pour lui plaire. Ne voulant que le bien de sa fille, elle aimerait que cette relation extrêmement bizarre s’arrête au plus vite.

Retour en ville, la mère et la fille se séparent. Clothilde n’aime pas le monde, la foule, mais elle a une soirée le vendredi soir suivant avec Aurélie.

-          Shopping !

Mais, trop de monde, c’est un mercredi après-midi et toutes les filles superficielles sont de sorties. Clothilde rentre bredouille mais contente, elle est sortit !

Clothilde attend son ex amoureux, futur homme de sa vie en regardant des séries, notamment Gossip Girl. Elle essaye de faire comme si sa vie n’est pas rythmée par leurs rencontres mais son regard glisse vers l’heure toutes les cinq minutes.

Après diner, enfin la sonnerie fatidique ! La chienne est en émoi, elle aime beaucoup Nat et lui saute dessus dés son arrivée. Il est un peu essoufflé, Clothilde vit au troisième étage.

Nathanael est un homme de 29 ans, de taille moyenne, les cheveux châtains arrivant aux épaules et extrêmement bouclés. Quatre ans auparavant, lors de leur première rencontre, Nat avait coupé ses cheveux très courts. Peu importait à Clo sa coupe de cheveux ou sa façon de se raser, elle le trouvait toujours merveilleusement beau.

-          Oh mon Dieu, est-ce que c’est un costard ? Pensa alors Clo qui ne se sentait plus.

Il faut savoir que les hommes en costumes font toujours cet effet là sur Clothilde, d’autant plus si c’est l’homme qu’elle aime. Ce n’est pourtant pas l’habitude de Nat d’arrivé habillé ainsi, il préfère les jeans et les tee-shirts métalleux ou les chemises un peu spéciales. Nat est un ancien gothique et cela se voit toujours aujourd’hui dans toute sa façon d’être.

Nat s’approche doucement de Clothilde avec son petit sourire en coin et va pour l’embrasser, elle lui tend sa joue. Et toc Monsieur, que dites-vous de cela ? Vous pensiez avoir ses lèvres, n’est-ce pas ?

Clo lui prépare en vitesse une tasse de café, boisson qu’il consomme sans modération avec la red Bull et surtout : Les cigarettes. Clo n’était pas une fumeuse mais elle a commencé à fumer de plus en plus à l’époque lointaine où ils vivaient ensemble et depuis leur rupture, elle s’achetait même de temps en temps des paquets… Des gauloises blondes bleues.

Clo n’est pas naturelle, il lui semble que lui non plus mais il sait mieux cacher les choses. Elle ne sait pas trop quoi lui dire, ils ne sont pas vus depuis quelques jours, Nat travaille tous les week-ends sur Aix en Provence et en semaine il a à peine le temps de la voir car il a une entreprise de maintenance et de cours d’informatique, le soir il travaille également dans la 3D à Sète. Bien occupé dis donc !

La veille, ils se sont eu au téléphone et se sont disputés, Clo ayant encore soupçonné Nat de lui mentir. Il faut savoir que Nat serait peut-être un peu (voir beaucoup) mythomane. Clo ne sait jamais sur quel pied danser et tantôt elle l’accuse, tantôt elle lui pardonne.

-          Pourquoi cette scène alors ? Lui demande-t-il.

Clo peut se disputer avec Nat au téléphone, mais quand il est devant elle, avec ce regard de braise, elle se sent toute petite. Il y a quelque chose de puissant en lui, quelque chose même de dangereux, et elle aime cela. Nat n’est pourtant qu’un petit garçon dont les parents ne se sont jamais souciés et qui a du s’élever tout seul. Il a fait des choses étranges dans sa vie, certaines  même dont Clo ne connait pas l’existence. Il lui dit pourtant très souvent qu’elle est celle qui le connait le mieux.

-          Parce que lorsque que j’ai été boire un verre avec ton meilleur ami hier soir, il m’a dit que vous vous étiez vu le mois dernier.

-          Et ?

-          ET tout l’été tu m’as répété combien cela te faisait du mal de ne voir que mes amis alors que tu ne vois jamais les tiens. Austin m’a pourtant dit que vous aviez pu jouer à la console tout un après-midi chez un de tes vieux amis !

-          J’ai oublié.

Mouai

-          Je ne sais pas si je peux te croire, je ne te fais plus confiance.

-          Oui, je sais ça. Que veux-tu que je te dise ? Qu’est-ce qui est dramatique ?

-          Ce qui est dramatique c’est que tu me mens pour des grosses et des petites choses et que je ne sais peut-être pas qui tu es réellement.

-          Je suis ton ami.

-          Je ne peux pas te considérer comme mon ami si tu me mens.

-          Les rares fois où je t’ai mentis c’était pour éviter de te faire du mal.

-          Oh oui, comme pour Nisrine ?

Aïe, sujet épineux, une vieille histoire qui date d’il y a deux ans et que Clothilde n’arrive pas à oublier. Je vous la raconterais une prochaine fois.

L’heure passe et finalement Clo se réconcilie comme toujours avec Nat. Ils ont quelque chose qui fait qu’ils ne peuvent pas se faire la tête. Entre eux, c’est beaucoup trop pur, et elle l’aime trop. L’idée qu’il puisse lui mentir depuis quatre ans serait trop insupportable. Alors peut-être fermes-tu un peu trop les yeux, Clo. Nat te ment-il ou non ? Le saurons-nous un jour ? Quelqu’un, un jour saura-t-il qui est réellement Nat ? Peut-être même ne se connait-il pas lui-même !

Elle sourit un peu bêtement et fume beaucoup. Ils ne sont plus ensemble alors elle n’est pas censé le toucher ou l’embrasser. Habituellement c’est déjà très dur, mais habillé en costard c’est quasiment impossible…

Nat se lève et Clo sait qu’il est temps pour elle d’être forte, encore une fois, il part, et la laisse encore plus seule qu’avant son arrivée. Elle sait qu’elle ne devrait pas continuer à le voir. Que voulez-vous, c’est plus fort qu’elle. Clo  a besoin de Nat. Nat a-t-il besoin d’elle ? Parfois, Clo en a l’impression. Comme autrefois lorsqu’ils étaient ensemble, comme ces premiers mois d’amour idyllique où rien ne lui faisait peur parce qu’elle savait que, peu importe ce qu’il adviendrait par la suite, Nat serait à ses côtés. Tu as vite déchantée, petite fille…

Avant de partir, Nat essaye de savoir pourquoi la jeune fille a eu un sourire étrange toute la soirée, mais il ne saura rien !

Après le départ de Natanael, Clo se connecte sur Facebook. Comment éviter ce réseau qui fascine autant de personnes ?

Elle parle à Austin qui pleure son ex et qui ne sait quoi faire pour aller mieux.

-          Il faut que je me vide l’esprit ! Lui écrit-il.

Clo parle également à une autre connaissance qu’elle invite avec plaisir à la soirée d’anniversaire du lundi prochain. Que vont dire Juliette et Dan devant autant de monde ? Dans quel pétrin t’es-tu fourrée Clo ?

-          Ce sera plus marrant, pense-t-elle alors. Cela m’étonne qu’il y ait autant de monde qui vienne à cette petite soirée. On dirait plutôt mon anniversaire que celui de Dan !

Mathilde est une fille que Clo a rencontrée en 4ème la même année que Juliette. Elle est très superficielle et ne vit que pour le shopping et les boites de nuit. Mais pourquoi vouloir à tout pris s’enfuir dans une pièce fermée pleine de gens qui vous poussent et vous touchent de partout, sans pouvoir respirer ?

Il y a deux ans de cela, Mathilde a déménagé sur Montpellier et est devenue très proche de Clo pendant plusieurs mois car elle ne connaissait personne d’autre. Clo s’est énormément attachée à elle et la trouvait tellement belle. Malheureusement, du jour au lendemain, Mathilde a arrêté de lui donner des nouvelles et Clo en fut toute peinée pendant plusieurs mois. Elle n’a pas encore pardonné à son ancienne amie de l’avoir abandonné et ne l’a invité à cette soirée que par curiosité.

Avoue, Clo, c’est aussi parce que tu as un cœur gros comme ça et que, malgré tout ce qu’elle t’a fait, tu l’aimerais toujours ta chère Mathilde !

C’est décidé, Mathilde viendra bien lundi.

Clo parle pour finir avec Jennifer qui lui confirme également pour la petite soirée. Jen finit leur conversation en disant à Clo

-          Je t’aime ma belle, tu sais.

Clo, trop bonne trop conne, lui avoue qu’elle aussi, elle l’aime.

-          Oui moi aussi, très fort. Ce n’étaient pas des paroles en l’air quand je te le disais il y a un an tu sais ?

Clothilde en effet était toujours attachée à Jennifer malgré leurs différents et le fait que Jen lui ai fais du mal par le passé. Clo est ce genre de personne qui, quand elle aime une fois, aime pour toujours.

Voilà d’ailleurs pourquoi autant de personnes autour d’elle en profitent pour lui faire du mal ! Ouvres les yeux petite fille ! Tu peux être gentille mais ne pardonne pas autant les gens méchants.

La soirée de lundi soir va-t-elle renouer les liens d’amitiés que Jen et Clo ont perdus ?

Clo éteint son ordinateur, se lave, envoie un message à sa Chloé chérie pour lui dire :

-          Mon Dieu Chloé ! N s’est ramené en costard ! J’ai réussis à résister mais c’était tendu !

Clothilde rit d’elle-même et décide d’envoyer également un message à Nat. C’est mal !

-          Je pensais à : My got faut qu’il enlève ce costard sinon je ne réponds plus de rien !!! Mais j’ai tenu malgré mon air peu naturel ;) Passe une belle soirée. Doux baisers :)

La jeune fille éteint la lumière et commence à s’endormir quand la sonnerie de son téléphone l’en empêche, c’était Nat :

-          A ce point-là ! Gros bisous princesse une belle soirée !

-          Il m’a appelé princesse, souffla Clo, la main sur son cœur. Comme elle aimait ce surnom. Nat lui avait toujours dit qu’elle avait été la seule qu’il avait appelée ainsi. Et tu y crois ?

-          Bébé, je t’aime. Mais tu le sais déjà.

-          Moi aussi je t’aime et tu le sais aussi ^^ Gros bisous

Clothilde, cette nuit-là, dormit d’un sommeil réparateur et léger.

 

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